Immobilier : le prix de l'ancien baisse partout...sauf à Bordeaux et Montpellier

Le marché immobilier de l'ancien, "clairement redevenu favorable aux acquéreurs", a plutôt bien résisté l'an dernier en France, avec des prix et des volumes en légère érosion. Mais il subsiste quelques "poches de résistance", comme Bordeaux (+6%) ou Montpellier (5%).

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Baisse des transactions en France

Quelque 700.000 transactions ont été réalisées en 2014, estiment les notaires, légèrement moins (-2,4%) qu'en 2013, où elles étaient en hausse de 2,7%.
"Le début d'année a été beaucoup plus vigoureux, puis il y a eu une baisse en fin d'année, et au final les transactions sont restées quasi stables sur l'année", a commenté jeudi le notaire parisien Thierry Delesalle, lors d'une conférence de presse.

"Par rapport à la période d'avant la crise financière, les volumes ont diminué de 15%", observe-t-il. De 1999 à 2007 quelque 820.000 transactions annuelles étaient conclues, avant que les volumes ne décrochent avec la crise financière de 2008.
Au dernier trimestre 2014, le prix des logements anciens s'affichait en recul de 2,2% sur un an, selon l'indice Notaires-Insee. La baisse a été quasi identique pour les appartements (-2,3%) et les maisons (-2,1%).

Deux exceptions : Bordeaux et Montpellier

"Mais il subsiste quelques +poches de résistance+, comme Bordeaux, où les prix des appartements ont augmenté de 6% ou Montpellier, où ceux des maisons ont pris 5%", relève M. Deledalle.

A Bordeaux, le prix du mètre carré oscillait en 2014 de 2440 à 4060 euros le m2 selon les quartiers.


En l'absence de reprise économique l'attentisme des acquéreurs a primé, estiment les notaires, et ce en dépit d'un marché qui leur est "clairement redevenu favorable" grâce à des taux d'intérêt de crédits immobiliers "particulièrement attractifs".
"Les baisses de prix et la diminution des taux redonnent du pouvoir d'achat aux ménages, mais beaucoup de candidats acquéreurs s'inquiètent encore d'acheter trop cher ou trop tôt", observent les notaires.
De fait les indicateurs avancés dont ils disposent pour Paris et l'Ile-de-France, - basés sur les promesses de vente - annoncent un recul des prix un peu plus rapide début 2015.

 Bientôt le m2 à 7.840 euros à Paris 

Ainsi à Paris, les projections font état d'un prix de vente moyen de 7.840 euros au m2 en avril 2015, soit un recul annuel de 3,5%.
Dans la capitale ce prix est tombé en-dessous de 8.000 euros le m2 dès le mois de décembre (à 7.960 euros), ont affirmé les notaires. Fin novembre, ils prédisaient que ce seuil symbolique serait franchi à la baisse au premier trimestre 2015.
Et seuls quatre arrondissements (IVe, Ve, VIe et VIIe) ont aujourd'hui un prix de vente au m2 supérieur à 10.000 euros contre huit, deux ans plus tôt.
Toujours selon les projections des notaires, les prix des appartements anciens devraient reculer de 3,9% en Ile-de-France et de 4,8% dans les Hauts-de-Seine, d'avril 2014 à avril 2015.
Toutefois en Ile-de-France, après trois ans de "lente érosion", les prix de vente des appartements anciens demeurent "à un niveau encore très élevé", 5.300 euros le m2, notent les notaires. Soit un modeste recul de 5,2% depuis leur plus haut atteint mi-2012 (-5,6% à Paris).

En ce début 2015, les notaires franciliens notent quelques "frémissements du marché", tels que la hausse du nombre de visites de biens en vente, ou l'intérêt pour les appartements ou les maisons "d'un budget élevé", tandis que les vendeurs "acceptent désormais de revoir leurs prétentions à la baisse, surtout quand le bien présente des défauts".

Un regain de croissance nécessaire

Mais seule une amélioration de l'environnement économique, avec un regain de croissance et un reflux du chômage, en "redonnant de la confiance et des perspectives à une clientèle resolvabilisée pourrait, au moins à terme, donner un véritable coup de fouet à la demande dans l'ancien".
A l'heure actuelle, si les investisseurs reviennent sur l'immobilier neuf à la faveur des assouplissements apportés au dispositif fiscal Pinel (ex-Duflot), ils ont déserté le marché de l'ancien dans la capitale.
Selon M. Delesalle, "il n'y a plus que des transactions liées à des évènements professionnels ou familiaux : mutation, naissance d'enfants, mariage, divorce".

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information