Alain Juppé (Les Républicains), candidat à la primaire de la droite, a visité mercredi le centre Jules-Ferry, qui jouxte la "Jungle" de Calais (Pas-de- Calais), et a avoué qu'il "ne s'attendait pas" à une situation aussi "inacceptable".
"Je ne m'attendais pas à voir cela. C'est vrai que je connaissais la situation via des reportages, des images, mais rien ne remplace la venue sur place", a déclaré le maire de Bordeaux devant les journalistes à l'issue de sa visite du centre d'accueil de jour Jules-Ferry. Au moins 4.000 migrants vivent dans la précarité dans la "Jungle", à l'est de Calais. La "Jungle" de Calais existe depuis un peu plus d'un an.
Ce que je vois est inacceptable, ces conditions dans lesquelles ces hommes, ces femmes, ces enfants, sont maintenus, malgré tous les efforts pour les accueillir, ne sont pas dignes de ce que la France doit faire", a-t-il jugé. "Il faut trouver une solution qui passe par la diminution du nombre de migrants sur ce site, leur meilleure répartition dans des centres d'accueil sur l'ensemble du territoire
Le maire de Bordeaux a aussi affirmé qu'il fallait "rediscuter les accords du Touquet" et ne pas "lâcher le morceau dans les négociations avec la Grande-Bretagne" sur ce sujet. Signés en 2003, ils instituent la frontière avec la Grande-Bretagne à Calais. Il a en outre évoqué la "faillite de Schengen".
En compagnie de Mme Bouchart, après la visite au centre Jules Ferry, il s'est rendu à pied, par un chemin en lisière de la "Jungle", qu'il n'a pas parcourue en tant que telle, au Centre d'accueil provisoire (CAP).
Le CAP a été inauguré à la mi-janvier. Il est constitué de 125 conteneurs chauffés pensés pour héberger les migrants qui le souhaitent. Quelque 600 migrants y vivent actuellement, selon Stéphane Duval, directeur général du centre Jules Ferry, que M. Juppé a rencontré. Ce centre est prévu pour 1.500 places mais toutes ne sont pas encore disponibles.