Placé en détention à la prison de Gradignan depuis jeudi, le petit ami de l'étudiante retrouvée morte à Barcelone avait reconnu avoir tué sa compagne. Ce matin à 6h00 il s'est donné la mort par pendaison dans sa cellule. Il ne bénéficiait pas d'une protection particulière.
C'est lors de la dernière ronde de 5h00 du matin qu'Adrien a été vu en vie en dernier. Deux heure plus tard, il est retrouvé pendu dans sa cellule de Gradignan où il avait été placé en détention dans le cadre de sa mise en examen pour assassinat.Le jeune homme dont les tendances suicidaires avaient été signalées, a été vu dans l'après midi par les Services Médicaux Psychologiques Régionaux. L'agent SMPR n'a pas jugé nécessaire de le placer en cellule de protection d'urgence.
Le petit ami de la jeune étudiante de 19 ans retrouvée morte à Barcelone avait été déféré jeudi devant le juge d'instruction et placé en détention. Le jeune homme de 24 ans avait reconnu les faits.
La procureure de la République de Bordeaux, Marie-Madeleine Alliot avait requalifié les faits en assassinat.
reportage de Serge Guynier et Ludovic Cagnato
Rappel des faits
Les proches de la jeune fille avaient reçu samedi soir des textos alarmants de l'étudiante. Elle explique qu'elle s'est rendue à Barcelone avec son petit ami Adrien et qu'elle a des intentions suicidaires.Ce n'est que le lendemain matin que la mère de la victime découvre les SMS, elle signale alors la disparition de sa fille aux gendarmes de la brigade de Saint-André-de-Cubzac, qui diffusent l'avis de recherche pour disparition inquiétante.
Le centre de coopération de police et douanière informe les autorités françaises de la découverte d'un corps qui correspond au signalement diffusé dans l'avis de recherche, une jeune femme tuée de plusieurs coups de couteau.
Le petit ami de la victime est alors introuvable. La justice espagnole ouvre une enquête pour homicide volontaire.
Mardi, le petit ami est appréhendé à Lescar, dans le Béarn, à proximité du domicile de sa mère, et placé en garde à vue.
Les textos restent au coeur de l'affaire. Le caractère suicidaire du meurtrier présumé a-t-il était suffisamment pris en compte?