Le procureur de la République, Claude Laplaud a annoncé vendredi avoir requis des non-lieux concernant le trafic d'influence, dans lequel l'ancien ministre du Budget, Eric Woerth, et l'ex-homme de confiance de la milliardaire, Patrice de Maistre, ont été mis en examen en 2012.
Les juges d'instruction en charge du dossier ont estimé que M. Woerth avait pu attribuer une légion d'Honneur à M. de Maistre en échange d'un emploi pour Mme Woerth dans une société de Mme Bettencourt. Pour le parquet, " le lien de corrélation entre les deux faits n'est pas formellement démontré ". Par ailleurs, il estime que " l'action conduite par M. Eric Woerth n'encourt aucun reproche " dans un sous-dossier concernant la mise à disposition par l'Etat d'une parcelle destinée à recevoir la construction d'un auditorium financé par Mme Bettencourt.
Les juges d'instruction ne sont pas obligés de suivre le réquisitoire du parquet dans cette affaire politico-financière pour laquelle Nicolas Sarkozy a été lui aussi mis en examen pour abus de faiblesse mais qui, au départ, était un conflit au sein de l'une des familles les plus riches de France.