La PJ a été saisie après la découverte mardi devant la préfecture et plusieurs sous-préfectures de Gironde, ainsi que devant le siège du journal Sud Ouest, de boulons et de tracts d'opposants, notamment au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Tracts adressés au Préfet de Gironde
Les tracts sont à chaque fois accompagnés d'un sachet renfermant des gros boulons. Également déposés devant plusieurs sous-préfectures girondines, ils proclament le soutien de leurs auteurs aux "inculpé(e)s de Notre-Dame-des-Landes", selon Sud Ouest."THT, LGV, les ZAD sont partout (...) La situation risque d'être grave, car si l'on peut protéger les centrales nucléaires par des barbelés et éventuellement des pelotons de CRS, ce n'est pas le cas des pylônes" électriques", semblent prévenir ces tracts, cités par le quotidien régional. La direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) a été saisie.
Les enquêteurs indiquent y voir pour l'instant plutôt un acte de manifestation, d'information et d'affirmation d'un collectif, plutôt qu'une vraie menace. "On prend ça au sérieux et il y a quand même une forme d'organisation dans la concomitance des dépôts", a toutefois précisé une source proche de l'enquête.
Le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui prévoit le transfert de l'actuel aéroport de Nantes sur ce nouveau site à l'horizon 2017, a suscité une vive opposition depuis les premières vaines tentatives à la mi-octobre 2012 pour déloger les opposants, notamment des anti-capitalistes, installés sur
place depuis plusieurs années. Le projet est soutenu par l'État, les collectivités locales, le PS et l'UMP tandis qu'il est combattu par EELV, le Parti de Gauche ou le Modem.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est régulièrement visé par les opposants du fait de son implication en faveur du projet lorsqu'il était député-maire de
Nantes.
(sourceAFP)