Rejoindre un réseau c'est participer à des réunions plus ou moins formelles selon les groupes pour s'échanger des affaires. Certains arrivent à doubler leurs résultats grâce à ces échanges de recommandations. Une autre façon de se faire de la publicité. Reportage à Bordeaux.
"Ca permet de développer rapidement un cercle de clients qu'on n'aurait pas soi-même" explique Eric Buisson, à la tête d'une entreprise de peinture en bâtiment. Chaque jeudi matin il assiste à un petit déjeuner de son groupe BNI à Bordeaux. Un rendez-vous de près de deux heures qui se déroule chaque fois selon un même rituel.
Les participants, tous de professions différentes, libéraux, commerçants, artisans.... s'échangent des recommandations. Chaque semaine un bilan est réalisé. L'efficacité du réseau est ainsi chiffrée, chacun sait ce qu'il a rapporté aux autres. "L'intérêt c'est que chacun ouvre son réseau aux autres. En fait, on a une trentaine de commerciaux tous les jours qui travaillent pour nous" explique l'une des trente-cinq membres de ce BNI appelé Bordeaux Classe Affaire.
Eric Buisson, le peintre en bâtiment, assure qu"en moyenne, ça (lui) rapporte à (lui) 60 000 euros à peu près de chiffre d'affaire par an".
"Chaque mois on a un chiffre d'affaire à réaliser. C'est en moyenne entre 120 et 150 000 euros entre nous 35" précise la présidente de ce groupe bordelais Ingrid Rigeade.
Une présidence qui tourne tous les six mois pour que chacun se sente sur un même pied d'égalité. Ce système, BNI, a été lancé dans les années 80 aux Etats-Unis. Arrivé en 2004 en France, il s'est rapidement développé jusqu'à compter 10 000 membres aujourd'hui, répartis dans 450 groupes différents. On en trouve 31 en Aquitaine dont 21 en Gironde et 8 au Pays Basque.
Rejoindre ou créer un tel groupe demande un investissement important, autant financier (un peu plus d'un millier d'euros par an) que personnel, puisque la présence aux petits-déjeuners dès 7 heures du matin est obligatoire chaque semaine.
D'autres réseaux proposent, eux, des rendez-vous moins fréquents et moins formels, le plus souvent à l'heure de l'apéritif. C'est le cas de Re-Création33 à Bordeaux. Pas d'inscription obligatoire, pas d'ordre du jour, pas d'objectif chiffré. Le but est d'échanger, de partager des expériences et de provoquer du bouche à oreille. "On ne signe pas de contrat dans des réunions comme ça mais on se fait connaître et on fait sa publicité" nous explique Stéphane Heydenreich, publicitaire sur l'agglomération bordelaise, qui vient régulièrement aux apértifs mensuels proposés par Re-Création.
"Aujourd'hui on ne peut pas travailler sans réseau. Quand on monte une société on essaie plein de choses, on essaie le phoning, le e-mailing, on va sur le terrain... et on essaie le réseau. On s'aperçoit que c'est le réseau qui fonctionne" - Patrick Grémy, co-fondateur de Re-Création 33 et membre de plusieurs réseaux sur Bordeaux.
Ces réseaux permettent aussi à ceux qui se lancent seuls dans une activité de ne pas rester isolés. Et aux nouveaux venus dans une ville de se créer un carnet d'adresses.
Regardez le reportage réalisé dans ces deux réseaux d'affaires bordelais :