Retour de l'Affaire Bettencourt à Bordeaux

Quatre des huit condamnés pour abus de faiblesse, dont aurait été victime l'héritière de L'Oréal, reviennent devant la cour d'appel de Bordeaux. Le procès a débuté ce mardi. Le photographe François-Marie Banier, ancien « confident » de la milliardaire, devrait se trouver au coeur des débats. 

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L'ex-confident de la milliardaire, le photographe François-Marie Banier, 68 ans, costume gris clair, est arrivé à l'audience avec son compagnon Martin D'Orgeval, 42 ans. Tous deux sont soupçonnés d'avoir abusé de la vulnérabilité de la milliardaire pour obtenir des largesses se chiffrant à plusieurs centaines de millions d'euros au total.

Regardez le reportage de Marie Neuville et Thierry Julien.
(Interviennent dans le sujet : Laurent Merlet, avocat de François-Marie Banier ; Eric Dupond-Moretti, avocat de Pascal Wilhelm ; Arnaud Dupin, avocat de Liliane Bettencourt)

Quatre des huit condamnés pour abus de faiblesse, dont aurait été victime l'héritière de L'Oréal, reviennent devant la cour d'appel de Bordeaux. Le procès a débuté ce mardi. Le photographe François-Marie Banier, ancien « confident » de la milliardaire, devrait se trouver au coeur des débats.

En première instance,

  • François-Marie Banier avait écopé de la plus lourde peine : trois ans de prison dont six mois avec sursis, 350.000 euros d'amende et 158 millions de dommages et intérêts.
  • Martin d'Orgeval avait été condamné à dix-huit mois de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende.
Les deux hommes nient farouchement avoir profité de la vieille dame, aujourd'hui âgée de 93 ans et sous tutelle, assurant qu'il s'agissait de la volonté propre de leur "amie".

Autres prévenus :
  • l'avocat Pascal Wilhelm, 54 ans, avait été condamné à trente mois de prison, dont douze avec
    sursis, 250.000 euros d'amende et 2,9 millions d'euros de dommages et intérêts. Les juges lui reprochaient d'avoir "dévoyé sa qualité d'avocat" pour abuser la milliardaire, s'opposant notamment à une mesure de protection judiciaire de sa cliente pour "préserver ses intérêts financiers". Une complicité qui lui avait valu six mois avec sursis et 80.000 euros d'amende. 
La fille de Liliane Bettencourt, Françoise Meyers, et ses deux fils, tous parties civiles, n'étaient pas présents mardi matin. Seul Olivier Pelat, tuteur ad hoc de la vieille dame était sur le banc des parties civiles.

Pour la défense de Me Wilhelm, Me Eric Dupond-Moretti, le procès en première instance a été "un florilège de jugements de jugements moraux".

Ce qu'on espère aujourd'hui, c'est que la cour fasse du droit et non de la morale" a-t-il déclaré avant l'audience.


"La ligne de défense est simple, c'est ce qui n'a pas été fait jusqu'à présent, c'est-à-dire de prendre en considération les volontés exprimées par Liliane Bettencourt" avant que ses facultés mentales soient amoindries, a défendu de son côté Me Laurent Merlet, un des avocats du photographe.
"L'autre ligne, c'est de démontrer qu'au yeux de François-Marie Banier, ce procès et un coup monté par la fille de Liliane Bettencourt", a-t-il ajouté, jugeant l'absence de cette dernière à Bordeaux d'"une grande désinvolture".

"On va ouvrir un dossier qui contient quand même des éléments accablants, il ne faut pas oublier que le tribunal a jugé, le tribunal a condamné, et il ne faut pas croire que le tribunal a condamné sur quatre modestes attestations qui ne changent
rien de la vérité
", a rétorqué Me Arnaud Dupin, un des avocats de Liliane Bettencourt.

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