Ali Zolghadri figure parmi les lauréats de la médaille de l’innovation CNRS 2016 .Cette distinction salue notamment son travail sur les systèmes robotisés qui pourraient permettre dans le futur de mieux contrôler le pilotage d'un avion ou la surveillance d'une centrale nucléaire.
À 53 ans, cet automaticien, docteur en robotique, enseignant à l'Université de Bordeaux, a conduit des projets européens en matière aéronautqiue en partenariat avec Airbus. Il a notamment élaboré un algorithme capable de diagnostiquer en temps réel certaines pannes des gouvernes utilisées pour contrôler l’attitude de l’avion. Une innovation, mise en service sur l’A350 dès son premier vol commercial en janvier 2015.
Ali Zolghadri est également un expert reconnu des systèmes complexes intervenant sur les avions, les satellites ou encore les centrales nucléaires, qui doivent constamment être contrôlés et surveillés .
Un exemple: pour qu’un avion ou un satellite suive une trajectoire demandée, même dans des conditions de vol dégradées, pour qu’une centrale nucléaire maintienne tel niveau de puissance, etc., les algorithmes sont chargés de calculer les actions à réaliser pour garantir le bon fonctionnement du système, quelles que soient les conditions.
Dans ce domaine très sensible, cet Iranien d’origine, arrivé en France il y a trente ans, est justement passé maître : ses travaux ont notamment donné lieu à des dizaines d’articles dans des revues internationales et à 14 brevets.
Son projet du moment porte justement sur l’aéronautique de demain et sur la réflexion autour de la conception d’un pilote virtuel dans le cockpit du futur, qui assisterait les pilotes humains dans la gestion des situations de vol complexes et à risque.
Il s’agirait ainsi de contribuer à réduire le taux d’accident des avions de façon significative, et ce malgré la croissance constante du trafic aérien.