Le président a confirmé jeudi la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse au delà de Bordeaux. C'était l'un des grands projets d'infrastructures remis en cause par le gouvernement au nom du réalisme budgétaire.
François Hollande était en déplacement en Gironde sur le thème des investissements d'avenir. Le chef de l'Etat a dit " souhaiter que nous puissions moderniser le réseau ferroviaire, au moins 1000 km de rail par an ". "Un schéma national sera proposé " a-t-il ajouté.
"C'est l'avenir"
Dans un centre de formation aéronautique à Latresne, François Hollande a souligné qu'il y avait " en Aquitaine (...) les 250 km de ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux et puis même la suite (ndlr vers Toulouse et l'Espagne) ". " Je sais qu'il y a quelques endroits où c'est toujours difficile mais ça passera parce que ça doit passer, parce que c'est l'avenir ", a-t-il dit.
Alain Rousset le président de la Région reste prudent. "Nous sommes en compétition avec d'autres sites...Chaque territoire défend son bout de gras "
Quant aux opposants à la ligne à grande vitesse, ils ne sont "pas étonnés".
Le gouvernement a décidé de passer au crible toute une série de grands projets de liaisons ferroviaires, routières et fluviales issus du Grenelle de l'environnement sous la présidence Sarkozy. Il juge le coût des investissements (245 milliards d'euros sur 25 ans) insoutenable pour l'Etat et les collectivités, et incompatible avec un retour à l'équilibre des finances publiques. Une mission composée de parlementaires et de personnalités qualifiées a donc été chargée d'opérer le tri entre les projets. Elle est censée remettre ses recommandations vers le printemps.
Mise en service prévue en 2020
Avant la remise à plat de ces grands projets, le premier coup de pioche de Bordeaux-Toulouse, prolongement de Tours-Bordeaux (et donc de Paris-Bordeaux via Tours) était prévu en 2017. Les travaux ont commencé en 2012. La ligne serait mise en service vers 2020. Toulouse, quatrième ville de France, se retrouverait à un peu plus de trois heures de train de Paris, contre cinq heures vingt aujourd'hui.
La LGV Bordeaux-Toulouse jouit d'un large soutien en Midi-Pyrénées. Les collectivités ont accepté
de payer pour Tours-Bordeaux, mais uniquement pour que la ligne soit ensuite prolongée vers Toulouse.