Mêler économie, écologie et solidarité : c’est tout l’enjeu de ce que l’on appelle l’économie sociale et solidarité ou ESS. Elle représente 12% de l’emploi en Nouvelle-Aquitaine aujourd’hui, mais est-ce réellement un modèle d’avenir ? On vous explique tout dans ce nouveau numéro de Se Réinventer en Nouvelle-Aquitaine.
Coopérative, mutuelles, associations, fondations… l’économie sociale et solidaire existe à travers un panel très riche de statuts d’entreprises. Sur le port de La Cotinière, sur l'Île d'Oléron, une entreprise peu connu, mais au nom qui intrigue, « Les Ateliers des Gens de Mer », une EA, entreprise adaptée.
Là-bas, d’anciens pêcheurs débarqués pour maladie ou handicap trouvent une seconde vie professionnelle.
Mêlant réinsertion, écologie et utilité sociale, c’est bien là l’essence de cette structure, peu commune. Ici, le volet économique passe au second plan, derrière l’humain.
J’étais patron marin pêcheur. J’ai eu deux hernies discales, j’ai été opéré et donc débarqué par la marine. À partir de ce moment-là, la pêche, c’était terminé pour moi. Il fallait trouver une reconversion professionnelle, j’ai eu énormément de chance puisque c’est à ce moment-là que cette structure s’est montée, en 2009.
Samuel Massé, coordinateur des « Atelier des Gens de Mer »
Pour Samuel, passionné de pêche et tombé dedans dès son plus jeune âge – il a démarré son activité de pêcheur à ses 16 ans – difficile de s’imaginer s’épanouir dans une autre activité. "La médecine m’a dit que je pouvais travailler, mais que je ne pouvais plus faire le métier de marin pêcheur. Grâce à cette société, j'ai pu malgré tout continuer à travailler sur le port. Même si l’activité est très différente, je reste dans ce milieu-là, entouré de passionnés".
Spécialisé dans la réparation de chaluts, filets et entretien du port, les Ateliers des Gens de Mer, permet à 11 anciens marins pêcheurs débarqués pour incapacité de travail de continuer à exercer aujourd’hui une activité en lien avec leur passion.