Sur fond de scandale, l'Espagne entame sa quête d'une troisième couronne consécutive à l'Euro lundi (15H00) contre la République tchèque à Toulouse.
La Roja a donc quitté son Hôtel de l'Ile de Ré pour jouer son premier match de la compétition à Toulouse.
Deux ans après son élimination cauchemardesque au 1er tour du Mondial-2014, l'équipe double championne d'Europe en titre espère chasser le spectre du déclin et étirer encore son âge d'or. "Nous voulons faire à nouveau quelque chose de grand", a résumé samedi l'attaquant Pedro Rodriguez.
Même si le sélectionneur Vicente del Bosque a su injecter du sang neuf dans son groupe, une atmosphère viciée a néanmoins rattrapé les Espagnols avec le scandale sexuel qui a éclaboussé vendredi le gardien David de Gea.
Accusé par une femme d'avoir organisé en 2012 une soirée où elle aurait été contrainte d'avoir des relations sexuelles avec des footballeurs, le portier de Manchester United a démenti en bloc ces allégations lors d'une conférence de presse sur l'Ile de Ré où l'équipe est installée pendnat l'Euro.
De Gea, qui n'aurait selon la presse pas participé à ladite soirée, a aussitôt reçu le soutien de Del Bosque et de ses partenaires. Mais le joueur (25 ans, 9 sélections), symbole du renouveau générationnel espagnol, apparaît fragilisé alors qu'on l'annonçait titulaire à l'Euro aux dépens du capitaine Iker Casillas (35 ans, 167 sélections), jugé vieillissant.
Juste avant ses débuts dans le groupe D au Stadium de Toulouse, devant un contingent annoncé de 8.000 supporteurs espagnols et devant le roi d'Espagne.
Dans un groupe D très homogène avec la Turquie et la Croatie, la victoire est obligatoire pour confirmer le renouveau de la Roja. Et la manière est indispensable pour chasser ses démons.