La crise sanitaire a engendré une augmentation de l'activité des livraisons de repas à domicile, c'est le cas à La Rochelle où les plateformes font travailler davantage de livreurs depuis l'instauraton du couvre-feu.
La crise sanitaire profite-t-elle aux entreprises de livraison à domicile ?
A La Rochelle, les plateformes enregistrent une augmentation de leur activité depuis l'instauration du couvre feu.
"Les gens commencent à commander beaucoup plus tôt, le boum de l'activité intervient entre 18 heures et 21 heures", explique Thomas, un livreur de La Rochelle.
On a tous des objectifs, pour moi, c'est 100 euros, dès que j'atteins ce montant, je m'arrête.
Une progression impressionnante
La plateforme Deliveroo, implantée depuis 2017 fait désormais travailler 75 livreurs en partenariat avec 70 restaurants. Il n'y avaient que 15 livreurs il y a quatre ans.
La progression est encore plus impressionante chez Uber Eats, qui vient de fêter ses trois années de présence. Les chiffres ont été multipliés par 10, 200 livreurs sont enregistrés à La Rochelle. Tous indépendants et payés à la course.
"Il y en a beaucoup qui ralent en disant qu'ils aimeraient être salariés, moi personnellement je trouve ça bien d'être indépendants. On choisit lorsque l'on veut travailler ou s'arrêter en fonction de ce que l'on souhaite gagner", constate Axel, un autre livreur qui a l'habitude de travailler à l'heure du couvre-feu.
En 2020, certains livreurs avaient fait grève un peu partout en France. Enregistrés sous le statut d'auto-entrepreneurs, ils n'ont droit ni au chômage, ni aux congés payés. Ils dénonçaient aussi le fait que leurs courses ne sont pas assez payés.
Leur emploi est précaire avec peu de taxes, les livreurs doivent payer l'Ursaff à un taux d'imposition minime.
Lilian arrondit ainsi ses fins de mois, il travaille à vélo. Ses soirées sont donc un peu moins rentables que les livreurs motorisés.
"Je vais gagner 60 euros aujourd'hui" assure Lilian.
C'est la restauration rapide qui est la grande gagnante de cette formule de livraisons, pour certaines enseignes, l'activité est presque équivalente à celle de l'an dernier grâce aux plateformes de livraison
Si il n'y avait pas cette possibilté de livraison, on serait fermer à 18 heures donc il y aurait davantage de chômage partiel. Aujourd'hui ça m'a permis de garder tout le monde en activité,