Agriculteurs en colère. Au petit matin, les blocages reprennent. Les manifestants ont les traits tirés, mais restent organisés

Sur l'autoroute A10, à hauteur de Saintes, une quarantaine d'agriculteurs a passé la nuit pour tenir le campement. Très organisés, ils dorment à tour de rôle et ont prévu café et provisions tant que leurs revendications ne seront pas entendues.

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Au petit matin, vendredi, les manifestants abordent une nouvelle journée de mobilisation, les traits tirés. Romain Renard, céréalier à Marans (17), se réveille d'une courte nuit, passée à côté du feu de camp alimenté par des palettes de bois. À peine trois heures de sommeil, sur le bord de l'A10 bloquée à hauteur de Saintes.

"On espère aujourd'hui que l'État va bouger. Si l'État ne bouge pas, ils auront fait leur choix", raconte-t-il encore dans son sac de couchage, appuyé contre son coude.

La fatigue

Deux jours et deux nuits après le début de la mobilisation, la fatigue commence à se faire sentir parmi les manifestants. Autour de lui, une quarantaine de camarades tient le campement dans une ambiance bonne enfant. Il y a du café pour rester éveiller toute la nuit et des provisions.

Tant qu'on aura à manger, on ne partira pas

Maxime Reneaud

Ouvrier agricole

"Là, vous avez de la viande. Ça a été acheté par les Jeunes agriculteurs et la FNSEA", détaille Maxime Reneaud, ouvrier agricole à Jarnac-Champagne (17).

Une partie des denrées a été donnée "par des amis agriculteurs qui font de la vente directe", poursuit-il. Dans une autre cagette, se trouvent du pain et des desserts apportés par "les boulangers [qui] donnent leurs invendus de la veille".

Sur ce point de blocage de l'A10, ils sont nombreux à se relayer pour tenir le campement. Maxime Reneaud l'assure : "Tant qu'on aura à manger, on ne partira pas."

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