Agriculteurs en colère. "Il faut marquer les esprits pour que les choses changent" : la Coordination rurale s'explique sur ses actions coup de poing

Les attentes sont nombreuses avant les annonces de Gabriel Attal et la colère toujours très présente au quatrième jour de mobilisation. José Perez, représentant de la Coordination rurale exprime le ras-le-bol de ses collègues et s'explique sur les opérations menées dans le Lot-et-Garonne.

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Ils sont mobilisés depuis lundi. Les agriculteurs lot-et-garonnais ne faiblissent pourtant pas dans leurs actions. McDonald’s souillé de fumier, feux et lisiers devant de nombreux bâtiments publics, et ce jeudi 25 janvier, la pendaison d’un sanglier devant les locaux de la direction départementale des services vétérinaires : chaque coup d’éclat marque les esprits. 

Pour autant, leur colère est intacte, à quelques heures des annonces que fera Gabriel Attal, le premier ministre, en direct d’une exploitation de Haute-Garonne.

Trois mesures phares

Ces mesures seront un tournant dans la mobilisation. Le 24 janvier, la FNSEA, syndicat majoritaire dans le monde agricole, avait proposé plus d'une centaine de mesures, dont 24  dites “essentielles” autour de “la dignité, les conditions et la juste rémunération” du travail des agriculteurs. Des mesures qu’ils espèrent entendre dans l’allocution du Premier ministre. “Ce qui serait acceptable comme mesure, c’est de supprimer toutes les contraintes environnementales qui asphyxient nos exploitations", détaille José Perez, président de la Coordination Rurale du Lot-et-Garonne, premier syndicat agricole du département.

On veut des mesures sur tout ce qui est lié aux contraintes et aux charges.

José Perez

président de la Coordination Rurale du Lot-et-Garonne

Une philosophie “tout ou rien” que le syndicat tempère pour autant. “Il y a trois mesures centrales : maintenir les détaxations sur le GNR, accorder une année blanche de crédits avec un report en fin de tableau et supprimer les taxations sur les produits phytosanitaires sur lesquels nous payons aujourd’hui plus de taxes que de produits”, indique José Perez.

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Ce vendredi 26 janvier, alors que les annonces de Gabriel Attal sont attendues d'ici à quelques heures, les attentes se renforcent du côté des agriculteurs. En Lot-et-Garonne, la colère atteint son paroxysme. ©France 3 Aquitaine

"On est à bout"

Des mesures “facile à mettre en place” pour l’agriculteur et qui risquent bien de réveiller leurs colères si elles ne sont pas annoncées. “Ça fait quatre jours qu’on ne dort pas, on est à bout. Pour l’instant, les agriculteurs nous écoutent, mais si ce soir, il n’y a pas de réponse, je ne sais pas ce qu’il se passera”, met en garde le président de la Coordination Rurale du Lot-et-Garonne. “Je ne suis pas sûr de pouvoir les tenir”.

Des menaces claires qui rappellent la virulence du syndicat qui enchaîne les actions coup de poings. “Nous voulons marquer les esprits, pour qu’on soit écouté et que les choses bougent. On ne peut pas faire des nuits et des nuits sur les autoroutes et patienter. Il nous faut des réponses rapides”, martèle José Perez.

Ce vendredi soir, plusieurs actions pourraient se mettre en place dans les départements d’Aquitaine, et notamment en Lot-et-Garonne. Le premier ministre devrait s’exprimer, depuis la Haute-Garonne, en milieu d’après-midi.

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