A Aytré, les salariés de l'usine Alstom sont inquiets alors que le possible rapprochement entre le Français Alstom et le groupe allemand Siemens devrait être annoncé ce mardi. Les délégués syndicaux ont été réunis par la direction d'Aytré qui leur a confirmé que "des discussions sont en cours".
Les salariés et les représentants syndicaux regrettent de ne pas avoir été informés plus amplement.
"Des discussions sont en cours, mais aucune décision n’a été prise. En fonction de l’évolution de ce sujet nous ne manquerons pas d’informer les salariés et leurs représentants et de saisir en temps utiles les instances compétentes" leur a indiqué la direction.
Fabrice Cotrel, délégué syndical FO, indique que salariés et syndicats "restent attentifs et vigilants".
"Le site d’ALSTOM à Aytré qui fabrique les voitures TGV et les Tramways est un générateur d’emplois important dans le département et même la région. Si celui-ci devait être menacé de fermeture ou de mise à l’arrêt, cela serait dévastateur socialement et économiquement pour le bassin d'emplois...Alstom ne doit pas être démantelé, le gouvernement doit tout mettre en oeuvre afin de pérenniser les emplois sur notre site."est-il précisé."Si Alstom devait passer sous contrôle du groupe allemand Siemens, cela signifierait de fait la fin d'un fleuron industriel français." s'inquiète le syndicat FO dans un communiqué.
Le site d'Alstom à Aytré est spécialisé dans la fabrication de tramways et TGV (la branche concernée par l'alliance avec Siemens) et emploie près de 1 200 salariés et près de 100 intérimaires.
En cas de rapprochement, "le gouvernement exigerait d’Alstom et Siemens une clause de maintien des effectifs pendant quatre ans" indique France Info.
Aujourd'hui, l'Allemand Siemens qui réalise des bénéfices presque deux foix supérieurs est plus rentable que le Français Alstom. Ce qui pose la question du rapport de force et des termes de l'accord entre les deux groupes.