C'est une nouveauté à La Rochelle. Depuis trois mois, une auberge de jeunesse haut de gamme est installée dans une des plus belles rues de la ville. Et le groupe bordelais en charge du projet envisage d'ouvrir d'autres résidences de ce type en France.
C’est une très belle bâtisse dans le quartier historique de La Rochelle. Elle a abrité une maison d'armateur puis l’hôtel des impôts avant de devenir depuis juin 2024 une auberge de jeunesse haut de gamme.
Les travaux de restauration ont débuté en 2022 et avec l’achat du bâtiment, la facture s’est élevée à 8 millions d’euros.
On a une clientèle très hétéroclite avec des touristes français, des jeunes comme des moins jeunes.
Sophie MillequandDirectrice de l'auberge de jeunesse Central Hostel
Aujourd’hui, c’est une offre touristique différente qui est proposée avec des dortoirs, des chambres classiques et même un appartement pour six personnes. 110 couchages sont proposés en tout. Le démarrage en juin et juillet n’a pas été facile, mais depuis le mois d’août, l’auberge affiche un bon taux d’occupation.
Une clientèle également rochelaise
Sophie Millequand est la directrice de l'auberge de jeunesse Central Hostel : « On a une clientèle très hétéroclite puisqu’on a quatre chambres et 14 dortoirs, on a des touristes français, des jeunes comme des moins jeunes et pour la restauration, on a des touristes, des voisins et finalement beaucoup de Rochelais qui viennent se restaurer. On a énormément de riverains qui viennent d’abord pour voir le lieu, ils sont agréablement surpris des changements et sont maintenant rassurés. »
J’aime bien rencontrer d’autres personnes qui viennent de toute la France, chacun se raconte sa vie, je trouve ça très bien.
Wannati Ali RamadaneClient de l’auberge de jeunesse
Ce qui fait la différence dans cette auberge, c’est le côté raffiné, la décoration à la mode et le bar restaurant. Wannati Ali Ramadane a été séduit et il a choisi le plus petit des dortoirs : « Je paye 41 euros pour une chambre avec deux lits. C’est un partage de culture, j’aime bien rencontrer d’autres personnes qui viennent de toute la France, chacun se raconte sa vie, je trouve ça très bien. »
Il existe déjà une auberge de jeunesse à La Rochelle depuis plus de 40 ans. 15 à 16 000 personnes y transitent chaque année, mais pour son directeur, l’arrivée d’un concurrent n’est pas un problème puisque les deux établissements n’ont pas le même modèle.
Notre projet défend les valeurs de la mixité sociale, de la protection de l’environnement maritime et du vivre ensemble.
Philippe MorettiDirecteur de l'auberge de jeunesse des Minimes
Philippe Moretti est le directeur de l'auberge de jeunesse des Minimes : « Notre modèle est essentiellement associatif. On s’autofinance à 95 %, on se doit d’avoir un modèle économique sain et cohérent, mais la rentabilité, ici, elle est sociale et sociétale. Elle n’est pas essentiellement liée à un modèle économique qui va amener une rentabilité financière. Et ce projet est porté par une association qui défend les valeurs de la mixité sociale, de la protection de l’environnement maritime et du vivre ensemble. »
De nouvelles auberges haut de gamme en projet
La nouvelle auberge de jeunesse de La Rochelle appartient à groupe de Gironde qui cherche des lieux historiques pour établir ce type d'hébergement. Après Bordeaux, La Rochelle est le deuxième établissement de ce genre et d'autres projets devraient voir le jour à Lille, Lyon, Nice et Montpellier.
Signalons que d'autres hébergements de groupe sont proposés en Charente-Maritime dans de très belles demeures comme par exemple :
- Le Logis d'Epargnes à Epargnes
- Le Fournil, Le Relais et Le Nid à Surgères
- La Parenthèse à Saint-Georges-du-Bois