Les médecins de ville se préparent, eux aussi, à l'arrivée d'une vague de patients potentiellement atteints par le Covid-19. A La Rochelle et dans des communes voisines, 4 centres de consultation ouvrent pour permettre de soulager l'afflux vers l'hôpital. Leurs emplacements doivent rester secrets.
Avec l'aide d'autres praticiens, de personnels paramédicaux, des services de la Ville et de l'Agglo, elle s'apprête à prendre les commandes de l'un des quatre centres de consultation dédiés au coronavirus qui ouvrent aujourd'hui à La Rochelle et dans trois communes alentours."Nous nous attendons à une vague de malades, probablement d'ici une dizaine de jours. Mais contrairement à d'autres régions, ici, nous avons la chance de pouvoir nous préparer."
- Dr Nadia Baron, médecin généraliste à La Rochelle.
Alléger la charge de l'hôpital
La mission de ces centres : aider les médecins généralistes et la médecine de ville en général à orienter aux mieux les malades, dans des conditions de sécurité optimales pour les patients, et les soignants, qui suivront des protocoles d'hygiène précis.Ils ont été aidés aussi par le Centre Hospitalier de La Rochelle Ré Aunis et par l'ARS (Agence Régionale de Santé), qui mettent à disposition du matériel, des équipements de protection consommables, et des moyens de transport vers l'hôpital lorsque ce sera nécessaire.
A-t-on suffisament d'équipements ? "Tout dépendra de la hauteur de la vague", admet le Dr Baron.
Pas de dépistage, pas ouverts au public
La procédure est la suivante : comme précédemment, en cas de symptômes, il faut appeler son médecin traitant. En général celui-ci effectuera une téléconsultation. S'il considère qu'un examen clinique est nécessaire, c'est lui qui appellera la plateforme (gérée par la SNSM) pour une prise de rendez-vous dans l'un des quatre centres de consultation. C'est alors seulement que le lieu et l'horaire du rendez-vous seront communiqués au patient, qui devra s'y rendre à l'heure dite, et surtout pas avant, pour éviter toute file d'attente.Sur place, un personnel paramédical (kinés, infirmières, etc.) accueillera le malade, l'équipera d'un masque, prendra sa température et l'orientera vers un box où se tiendra la consultation.Les lieux doivent rester secrets. Si on doit gérer la sécurité de l'affluence, ce ne sera pas possible.
- Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle
Si son état de santé le justifie, il sera conduit vers l'hôpital. "Il s'agit d'alléger la charge de l'hôpital, on ne se substitue absolument pas à son action," précise Jean-François Fountaine.
Solidarité à tous les étages
Les volontaires pour participer à ce dispositif sont très nombreux. Plus de 70 médecins généralistes, et des dizaines de personnels paramédicaux ont répondu présents et se relaieront dans le dispositif. La Société Nationale des Sauveteurs en Mer a transformé sa salle d'intervention en plateforme téléphonique, tout en restant opérationnelle en moins de 15 minutes pour le secours en mer.Depuis quelques jours, de nombreux dons de masques ont été réalisés par des entreprises et des particuliers. Et ils sont toujours les bienvenus, il suffit pour cela de les donner aux pharmaciens ou aux médecins, qui transmettront.Cela fait chaud au cœur, cet élan de la population.
- Dr Eric Dollfus, médecin généraliste en charge d'un des centres de consultation Covid-19