Vaincu en finale la saison dernière, le Stade Rochelais s'offrirait bien la Coupe d'Europe cette année. Pour ça, il faudra d'abord battre le Racing 92 en demi à Lens ce dimanche 15 mai. Un défi de taille.
On sait que c'est une équipe avec beaucoup de mecs qui peuvent faire des trucs magiques
Raymond Rhule, ailier du Stade Rochelais
Reconnaître le talent de son adversaire pour mieux le déjouer, c'est peut-être la stratégie des joueurs de La Rochelle pour gagner leur place en finale de Coupe d'Europe.
Ce qui est sûr, c'est que leur admiration pour les joueurs du Racing 92 n'est pas feinte. Ils ont tous en tête le quart de finale remporté par les Franciliens contre Sale (41-22) dimanche dernier, et notamment l'essai incroyable d'un Teddy Thomas transformé en acrobate le long de la ligne de touche.
"C'est un truc de fou ! C'était l'essai du week-end. On sait que c'est une équipe avec beaucoup de mecs qui peuvent faire des trucs magiques" déclare l'ailier sud-africain des Maritimes Raymond Rhule.
En Coupe d'Europe cette saison, le Racing 92 a marqué six essais sur des contre-attaques, plus que toute autre équipe, soit 35% de ses essais lors de cette campagne 2021/2022. Et en mêlée, les Racingmen sont à 100% de réussite (22 gagnées, plus que toute autre équipe de la compétition).
La pression et l'expérience
Face à tout ça, les Maritimes ont des arguments, notamment ceux d'un pack très puissant et expérimenté. "A chaque fois qu'on joue contre le Racing, le match est très physique", raconte le troisième ligne Victor Vito, qui se souvient d'avoir terminé toutes ses confrontations face au club francilien "mort au niveau du cardio".
Après deux finales perdues la saison dernière, pas question de se louper. Les hommes de Ronan O Gara oscillent entre pression, et sagesse acquise par l'expérience : "Le fait d'avoir joué deux finales, même si on n'a pas gagné, on a appris. On s'est habitué à être dans ces moments où il y a beaucoup de pression, ça nous aide beaucoup à le préparer" souligne le troisième ligne Wiann Liebenberg.
Flegmatique, le coach O Gara aimerait bien aller au bout de l'aventure avec ses gars : "On est dans les derniers 4, j'aimerais bien être dans les derniers 2 et j'aimerais bien être the last man standing, mais c'est cool, c'est du sport."
La mauvaise nouvelle du jour pour les Maritimes, c'est le forfait de Skelton. Le géant sud-africain ne devrait plus rejouer avant la saison prochaine.