Course au large : les skippers de Charente-Maritime sur tous les fronts

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En solo, en duo ou en équipage, nos marins font parler d'eux dans le Landerneau de la voile professionnelle. Que ce soit en ce moment sur la Solitaire du Figaro ou, dans deux mois, pour le départ du Vendée Globe Challenge, ils ont tous envie d'en découdre.

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"Homme libre, toujours tu chériras la mer"... Sauf quand un méchant stupide virus t'empêche de larguer les amarres pendant de trop longs mois. Courses annulées, entraînements confinés, c'est peu de dire qu'ils avaient rongé leur frein les skippers Charentais. Mais voilà, impossible de résister à l'appel du large et, en cette rentrée 2020, tous ont repris la mer à bord de leurs bêtes de courses, le couteau entre les dents.

Xavier Macaire ne les a pas beaucoup désserrées, les dents, pendant les trois jours de la première étape de la Solitaire du Figaro. Entre Saint-Brieuc et le mythique Fastnet, le Saintais s'est adjugé de main de maître cette balade irlandaise pas de tout repos. Une première victoire pour sa dixième participation à ce que d'aucuns considèrent comme une des courses les plus exigeantes quand on aime le large. Une victoire saluée par tous les figaristes et notamment Armel Le Cléach qui s'est dit "impressionné" par le skipper charentais. Excusez du compliment... Alors certes le Finistérien a remis les pendules à l'heure sur la deuxième étape en reléguant son dauphin à 38 minutes derrière au classement général, mais Xavier n'a pas dit son dernier mot.

J'en veux plus encore ! 38 minutes, c'est toujours mieux de les avoir d'avance que de retard, mais ce n'est pas rédhibitoire. Mon objectif maintenant ? Naviguer le mieux que je peux et que ce soit mieux que les autres !

Xavier Macaire, skipper "Groupe SNEF"


Départ de la troisième étape ce samedi de Dunkerque, cap sur Saint-Nazaire. Une étape longue et technique à laquelle ne participera malheureusement pas le rochelais Robin Marais ("Ma chance moi aussi") qui s'est assoupi le long des côtes anglaises et taté de la rocaille britannique. Les copains du plateau nautique de La Rochelle sont venus pour tenter une réparation d'urgence une fois le bateau rentré à Dunkerque, mais les dégâts contraignent Robin à faire une croix sur la Solitaire malgré un bon début de saison. Too bad. 

On se consolera en encourageant la benjamine de l'épreuve, la rochefortaise Violette Dorange. Violette, vous savez ce petit bout de femme de 19 ans qui, en 2016, traversait la Manche en optimist, avant de s'attaquer au Détroit de Gibraltar et finissait dans la foulée16ème pour sa première Mini-Transat ! Violette donc a décidé d'aller se frotter aux gros bras de la Figaro, Eliès, Peron, Hardy et consorts. Même pas peur ! 

C'est tout nouveau pour moi de me retrouver dans un milieu aussi professionnel. C'est un métier le Figaro ! C'est une vraie découverte, une bonne expérience en tout cas.

Violette Dorange, Skipper "Devenir"

 
Toujours sur la côte nord du littoral français, c'est de Caen que sera donné toujours ce samedi le départ de la Normandy Channel Race. On parle de Class 40, des voiliers de 12m. Un parcours de 1000 miles nautiques (1852 kms) en Manche et mer Celtique, 27 bateaux inscrits, une course en double et, parmi les incontestables ultra favoris, Ian Lipinsky et le rochelais Julien Pulvé. Il faut dire que ces deux-là se connaissent bien ; en 2015, chacun sur leur coque de noix de 6m50, ils nous avaient offert un finish haletant d'une Mini-Transat où Julien était arrivé le premier à Pointe à Pitre, mais, au classement général, Ian avait remporté la mise. Epique. Depuis, Lipinski navigue sur "Crédit Mutuel", un class 40 dernière génération et il gagne juste tout. Transat Jacques Vabre, Drheam Cup... Cet été, il s'est même offert le luxe de battre le record du tour des îles britanniques, un record détenu jusqu'alors par le plus rochelais des anglais Phil Sharp. Détail qui a son importance, Phil était en équipage, Ian en solo... Autant dire qu'en demandant à Julien de le seconder pour cette "Normandy", il compte bien franchir la ligne d'arrivée en vainqueur vendredi prochain à Caen. Alors, Julien, favoris ?
 

Il parait... Mais avec Ian, on fonctionne de la même manière ; on ne part pas en se disant que c'est gagné d'avance. Au contraire. Il y a une grosse concurrence avec des bateaux tout neufs qui viennent d'être mis à l'eau, donc c'est sympa

Julien Pulvé, co-skipper de "Crédit Mutuel"

Et Julien Pulvé aura forcément une petite pensée pour les ministes qu'il entraîne toute l'année à La Rochelle. Sur leur mobylette de 6m50, eux sont partis mardi de La Trinité-sur-mer pour une boucle de 500 miles nautiques. Ca s'appelle La Mini en Mai, en septembre donc, normal, corona oblige. Sur les 62 concurrents, on surveillera de près les performances de Léo Bothorel, un protégé de Julien, qui pourrait finir ce soir dans le top 10 de la course.

Yannick Bestaven, lui, est toujours amarré dans le bassin des chalutiers à La Rochelle. Trois fois par semaine, il part s'entraîner sur "Maître Coq", son 60 pieds à foil. Déjà qualifié pour le prochain Vendée Globe Challenge (départ le 8 novembre des Sables d'Olonne), il garde un oeil sur ses futurs concurrents qui disputent en ce moment le Défi Azimut au départ de Lorient. 
 

Moi, j'ai la chance d'avoir un beau bateau et une belle équipe qui m'a aidé depuis deux ans à préparer ce tour du monde. On sent que le bateau est fin prête. La dernière course au mois de juillet l'a prouvé donc, maintenant, ça commence à piquer, on est impatient, on trépigne

Yannick Bestaven, Skipper "Maître Coq"

On aurait pu aussi vous parler d'un autre rochelais Arthur Le Vaillant qui, le week-end dernier, avec son équipage sur "Leyton" n'a laissé aucun espoir aux quatre autres multi 50 sur le Grand Prix de la Rade de Brest en remportant sept manches sur neuf. Nous avons essayé de le joindre par téléphone aujourd'hui, mais il était en mer, en route vers la Méditerrannée. Homme libre...
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