A 89 ans, Marcel Bayod publie un ouvrage pour raconter ce qu'il a subi pendant sa déportation dans le camp de Neuengamme près de Hambourg en Allemagne. C'est sa façon de participer au devoir de mémoire pour que ses enfants et ses petits-enfants n'oublient jamais.
On pensait pas qu'on s'en sortirait. On se disait qu'au dernier moment, ils nous extermineraient. Mais on gardait le moral...l'instinct..."
Marcel Bayod ne sait toujours pas comment il a survécu à son calvaire. Un an dans le camp de Neuengamme près de Hambourg à subir les brimades, les maltraitances, à assister aux pendaisons.
Ce Rochelais a 17 ans lorsqu'il est arrêté puis déporté en Allemagne. Il était coiffeur. Il le restera dans le camp. " Ceux qui ne restaient pas au camp allaient travailler 12 heures par jour après avoir parcouru 4 kms à pied. J'ai évité ça"
Puis il y a la marche de la mort vers la Suède. "Celui qui ne pouvait plus avancer, on l'enterrait sur le bord du chemin, et on continuait".
Le 8 mai 1945, son calvaire s'achève sur un bateau suédois. Il a à peine 18 ans, pèse 30 kgs et souffre du typhus. Mais il est en vie.
Aujourd'hui Marcel Bayod raconte cette année terrible de sa jeunesse dans un livre : " Neuengamme - Matricule 36588 " pour que ses enfants et ses petits-enfants n'oublient pas. Pour que personne n'oublie les souffrances de ces hommes et de ces femmes déportés.
Yann Salaun et Joël Bouchon ont rencontré Marcel Bayot. Voici son témoignage :