Dominique Bussereau, le président du conseil départemental de Charente-Maritime participe au week-end de réflexion organisé par Alain Juppé à Bordeaux. Le maire de Bordeaux et candidat malheureux à la primaire pour la présidentielle, réunit ses proches dans la capitale girondine.
Depuis vendredi soir et jusqu'à ce dimanche, trente proches de l'ancien Premier ministre se réunissent à Bordeaux pour un rendez-vous ayant vocation à devenir annuel.
Alain Juppé a rassemblé ceux qui l'ont soutenu durant la primaire de la droite et du centre en début d'année et aussi des ténors du parti Les Républicains. Parmi les personnalités politiques présentes, Jean-Pierre Raffarin, l'ancien Premier ministre et sénateur de la Vienne, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France ou encore Dominique Bussereau, président du conseil départemental de Charente-Maritime.
Comme Alain Juppé, Dominique Bussereau souhaite réaffirmer une certaine conception de "la droite, modérée, humaniste, libérale et européenne".
"On affirme ces valeurs. On en trouve pas mal dans le gouvernement actuel. On en trouve aussi dans l'opposition actuelle de droite et du centre. On essaie de synthétiser ces idées et de voir comment elles peuvent se traduire dans notre action au quotidien" explique Dominique Bussereau.
Jean-Pierre Raffarin reprend, lui aussi, les mêmes mots pour définir la droite qu'il souhaite et rappelle pour lui la nécessité de"l'émergence d'une nouvelle génération".
A Bordeaux les Amis d'@alainjuppe se définissent comme des "Européens humanistes engagés pour la cohésion
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) 26 août 2017
nationale" pic.twitter.com/hBeC95KWh0
Avec @alainjuppe pour nous l'essentiel est l'émergence d'une nouvelle génération pour bâtir un projet humaniste et européen #lesvendanges
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) 27 août 2017
La ligne rouge du rapprochement avec le Front National
"La campagne de la primaire a créé des liens très forts entre nous. Nous avons senti le besoin de nous parler", explique le maire de Bordeaux, qui récuse toute "rentrée politique", répétant son souhait de ne pas se "relancer dans l'arène politique nationale". "Nous sommes attachés à une certaine conception de la droite. Et je souhaite que nous la définissions un peu mieux", poursuit-il, évoquant à son tour une "droite humaniste, patriote, franchement européenne, optimiste".
Le maire de Bordeaux souhaite aussi "aider à constituer une pépinière de nouveaux talents" pour un "renouvellement de la classe politique".
Sur l'élection à la tête du parti en décembre, Alain Juppé affirme qu'il y "aura une discussion avec les candidats à la présidence de LR pour voir comment nos idées peuvent être prises en compte". Seule ligne rouge, le rapprochement avec le Front national, rappelle-t-il.
Juppé : "Si j'avais dit : je suis Jupiter, j'en aurai pris plein la gueule"
Enfin, des premiers mois de la présidence d'Emmanuel Macron, Alain Juppé tire un bilan "contrasté" : d'un côté, une image de la France à l'international "améliorée incontestablement", de l'autre "un grand flou artistique sur le budget 2018".
"Il y a eu beaucoup de communication. Avec la bienveillance des médias", estime M. Juppé. "Si j'avais dit : "je suis Jupiter", j'en aurai pris plein la gueule... Jupiter, c'est le roi des dieux. Mitterrand, s'était borné à être dieu", ironise l'ancien Premier ministre.