Après sa mise en congé des Républicains en janvier, Dominique Bussereau, président du conseil départemental de Charente-Maritime, annonce qu'il rejoint Libres!, le mouvement lancé par Valérie Pécresse. Il devient "conseiller spécial" de la présidente de la région Île-de-France.
Maël de Calan et Florence Portelli, concurrents malheureux de Laurent Wauquiez lors de l'élection du président des Républicains (LR), deviennent premier vice-président et secrétaire générale du mouvement de Valérie Pécresse. Libres! a été lancé en septembre par Valérie Pécresse. Son mouvement est devenu mouvement associé de LR lors d'un Conseil national houleux, lors duquel l'ancienne ministre a théorisé l'existence de "deux droites" qu'elle entend "réconcilier". Un autre homme politique régional a également rejoint ce mouvement. Il s'agit de Philippe Mouiller, sénateur des Deux-Sèvres et maire de Moncoutant.
"Je suis de la droite modérée, du centre droit"
Dominique Bussereau, président du conseil départemental de Charente-Maritime et de l'Assemblée des Départements de France, explique que cette décision est à mettre en relation avec son engagement pour l'Europe et avec son appartenance à la droite modérée que son parti Les Républicains n'incarne plus depuis l'élection de Laurent Wauquiez à sa présidence."Je me suis toujours défini comme quelqu'un de la droite modérée ou du centre droit, quelqu'un de libéral, quelqu'un de social, je ne retrouve pas ça pour l'instant dans mon parti d'où les raisons pour lesquelles je vais travailler ailleurs mais sans hostilité" nous a confié Dominique Bussereau.
"Je n'ai pas quitté définitivement le parti, je n'ai pas claqué la porte. Je me suis mis en recul. Si d'ici l'année prochaine, le parti Les Républicains reprenait une attitude politique plus normale, plus constructive, je reverrai ma position. Pour l'instant je préfère travailler avec Valérie Pécresse" ajoute l'élu charentais.
"Un problème de violence politique"
Dominique Bussereau a également réagit aux propos de Laurent Wauquiez tenus devant des étudiants de l'EM Lyon, taclant Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy et Gérald Darmanin et qui ont créé la polémique depuis hier.
"C'est un garçon très intelligent, c'est un bon président de région je crois mais il exprime parfois une certaine violence, une certaine tension et c'est ce que je n'aime pas" ajoute-il."C'est très étonnant,ça montre que sur le fond, il y a quand même un problème de violence politique chez Laurent Wauquiez" affirme D.Bussereau.
Le reportage de Camille Wormser, Cédric Cottaz et Martine Sitaud :