Faut-il un jour de fermeture hebdomadaire obligatoire dans les boulangeries ? Les petits artisans et les grandes enseignes doivent bientôt se prononcer

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En vigueur dans le département de Charente-Maritime, depuis 1997, un arrêté oblige tout vendeur de pain à une journée de fermeture par semaine, du 15 septembre au 15 juin. ©Morgan Plouchart / France Télévisions

Les boulangers de Charente-Maritime devront-ils garder un jour de fermeture obligatoire par semaine ? La profession doit se prononcer sur cette question avant ce week-end. Les petits artisans et les grandes enseignes ont des points de vue différents.

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Ces prochains jours vont être décisifs pour les boulangers de la région. Le 6 juin 2023, le tribunal administratif de Poitiers exigeait de la préfecture de la Charente-Maritime un réexamen d'un arrêté. En vigueur dans le département depuis 1997, ce texte oblige tout vendeur de pain à une journée de fermeture par semaine, du 15 septembre au 15 juin.

"On a besoin de travailler tous les jours"

Une situation inenvisageable aujourd’hui pour les enseignes partisanes des sept jours sur sept, à l’origine de cette remise en cause. "À la Rochelle, on a besoin de tourner tous les jours de la semaine. Je ne conçois pas aujourd'hui de ne pas vendre du pain pendant la saison entre avril et septembre. Les gens ne comprendraient pas", confie Laurent Fromentin de La Mie Câline. 530 professionnels du secteur ont donc jusqu’à la fin de la semaine pour se prononcer pour ou contre le maintien de l’arrêté.

Du côté des artisans boulangers, la tendance est plutôt favorable au jour chômé hebdomadaire. "Je pourrais ouvrir sept jours sur sept, je pourrais m'organiser pour le faire, mais je ne pense pas que ça soit un service à rendre aux petits. Parce que les petits ne sont pas nombreux, ils ont peu d'employés. Ils sont souvent un couple avec un apprenti et éventuellement un salarié. Ouvrir sept jours sur sept dans ces conditions, c'est très compliqué pour eux. Alors s'ils ne le font pas et qu'à côté, il y en a d'autres qui le font, ils vont être mangés", s'inquiète Patrick Bauer, propriétaire de la boulangerie Saint-Nicolas.

Protéger le savoir-faire artisanal

Même son de cloche à la fédération départementale de la boulangerie. Selon elle, le texte permet de protéger le savoir-faire artisanal, mais pas seulement. "Il faut se projeter, il faut penser à l'attractivité de la profession. Dire aux gens qu'on va travailler sept jours sur sept et ne pas prendre de vacances, ce n'est pas possible et ce n’est pas pour ça qu'on va manger plus de pain à la fin, je ne vois pas l'utilité. Ce système fonctionne et perdure depuis 1997 donc je ne vois pas pourquoi ça changerait", raconte Olivier Neveu, président de la fédération départementale de la boulangerie de Charente-Maritime.

Le résultat de cette consultation publique devrait être annoncé avant la fin du mois.

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