Frappée de plein fouet par la tempête Xynthia en 2010, la maison de la famille Lamblin est une nouvelle fois considérée comme dangereuse.
La famille Lamblin se bat depuis 2014 pour prouver que sa maison est réparable et qu’il existe des solutions pour éviter tous risques en cas de nouvelle tempête. Pourtant, le Conseil d’État a confirmé la dangerosité de leur habitation et de surcroît, leur expropriation. Située au 162 boulevard de la Fumée, à Fouras, la maison avait été frappée de plein fouet par la tempête Xynthia en 2010. L’habitation avait été envahie par 1,39 mètre d’eau.
Quatre ans après la catastrophe, Béatrice Abollivier, la préfète de Charente-Maritime, avait déclaré d’utilité publique l’expropriation de la famille. Le Conseil d’État confirme donc cette décision et rappelle que "le boulevard de la Fumée est situé sur une presqu’île étroite qui est susceptible d’être submergée".
D’autres propriétaires de maisons situées à proximité de la plage de la Vierge, à Fouras, ont fait l’objet d’expropriations. Dans un dossier d’enquête préalable à leur expropriation, les lieux sont décrits comme dangereux.
Les conclusions de ce dossier sont claires, cette zone ne doit plus être habitée. Les trois propriétaires qui refusaient de vendre leurs biens à l’État doivent donc être expropriés."C'est la zone dans laquelle la tempête a été la plus violente et les dégâts les plus importants. Les vents de tempête, dont l'orientation a varié entre le sud et l'ouest ont soulevé de grandes vagues déferlantes d'une hauteur variant entre 1.20 m et 1.80 m sur la plage de la vierge."
- Dossier d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique pour expropriation – commune de Fouras
Au total, sur la commune de Fouras, plus d’une quarantaine de maisons ont été vendues à l’amiable à l’État suite à la catastrophe. Pour rappel, la tempête Xynthia avait coûté la vie à 47 personnes."Ainsi, compte-tenu de leur exposition directe à la dynamique des vagues, de l'instabilité du sous-sol qui subit des variations de cotes importantes en fonction des tempêtes, l'expertise complémentaire du CGEDD (Conseil général de l'environnement et du développement durable) a confirmé le caractère dangereux des trois maisons d'habitations non acquises sur la plage de la Vierge."