Il y a une dizaine d'année, Eric Guérit, marin pêcheur sur l'île d'Oléron, a développé une allergie aux poissons et crustacés . Depuis, ll se bat pour faire reconnaître son incapacité au travail comme maladie professionnelle.
La vie professionnelle d'Eric Guérit a basculé un jour de 2006.
Alors qu'il est à 200 km des côtes, à bord de son bateau, ce marin pêcheur de l'Ile d’Oléron mange du poisson, comme d’habitude. Un œdème de Quincke apparaît subitement alors qu'il est à la manœuvre.
J’ai immédiatement appelé un médecin qui a décidé un hélitreuillage d’urgence. A cause des conditions météo, il a fallu attendre les secours pendant plusieurs heures.
Eric Guérit sera hélitreuillé en urgence.
Un mois plus tard, nouvel œdème «en mangeant des langoustines». Le diagnostic tombe sans appel : l'allergie d’Éric Guérit est des plus sévères. Le pneumologue qui suit Eric est formel : il faut tout arrêter.
Je n’avais plus le droit d’aller en mer, ni même de monter sur un bateau. C’était foutu !
Un drame pour ce marin qui avait la mer dans la peau et qui n'a donc jamais pu remonter sur un bateau de pêche.
10 ans après, il ne peut d'ailleurs toujours pas entrer dans une poissonnerie sans risquer des éruptions cutanées.
Il a dû vendre ses bateaux la mort dans l'âme et se bat toujours pour faire reconnaitre son allergie comme maladie professionnelle. D’abord reconnue par l’ENIM (régime social des marins) en "maladie professionnelle", le dossier d’Éric Guérit est requalifié en maladie simple.
Ma maladie a été reconnue par un conseil de médecins avec un taux d’invalidité, mais la caisse d’assurance maladie ne répond plus.
Eric Guérit ne souhaite maintenant plus qu'une chose : sortir de cette impasse judicaire et toucher enfin sa retraite, pour l'instant largement amputée.
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