Ils sont une vingtaine, ils ont 18 ans et viennent de toute la France. Ils forment l’équipe des Francos reporters, en immersion au cœur du festival des Francofolies de La Rochelle (Charente-Maritime). Podcast, vidéo et photo, ils sont formés et accompagnés par des professionnels.
Micro-trottoirs, interviews, reportages, coulisses… Une vingtaine de jeunes de 18 ans expérimente le travail de journalistes pendant les Francofolies. On les appelle les Francos reporters.
“C’est une chance d’être là”
“C’est une chance d’être là et de pouvoir prendre des clichés inédits”, s’enthousiasme Clément, appareil photo autour du cou. L’étudiant, originaire de Périgueux, a été sélectionné parmi 700 candidats pour vivre cette expérience.
Un peu plus loin, Rosalie est en train de mener une interview avec une artiste du Chantier des Francofolies. Malgré le stress, elle arrive à poser ses questions comme une professionnelle. Étudiante en lettres et sciences politiques, Rosalie cherche encore ce qu’elle veut faire plus tard.
“J’aime vraiment ce genre d’expérience où l’on est encadrés”, confie-t-elle. “On apprend beaucoup de choses et on fait de belles rencontres.”
Susciter la curiosité des jeunes
Objectif de ce projet : susciter la curiosité des jeunes, aiguiser leur esprit critique, accompagner leur créativité mais aussi affiner leurs compétences rédactionnelles, photographiques et audiovisuelles.
Pour ne rien manquer des coulisses du festival, les jeunes reporters sont accompagnés par des intervenants professionnels. De la formation en photo, vidéo et podcast, jusqu’aux précieux conseils de comportements.
“Il y a des règles à respecter”, explique Camille Lagrange, coordinateur du dispositif des Francos reporters. “Par exemple, on ne prend pas de photos après 22 heures dans l’espace VIP et on ne filme pas les balances. Les artistes n’ont pas envie d’être filmés en sortant de leurs tourbus à 10 heures du matin.”
Un projet soutenu par le pass Culture
Mis en place entre 2010 et 2014, le dispositif des Francos reporters a été relancé après la sollicitation de plusieurs lycéens, et avec le concours du pass Culture.
“Pendant ses cinq années d’existence, le projet a marqué tous les jeunes qui l’ont fait, certains en font même aujourd’hui leur métier”, se rappelle Émilie Yakich, co-directrice des Francofolies. Elle insiste sur l’importance “des projets artistiques et culturels du festival qui existent aussi tout au long de l’année”.
Le travail des Francos reporters sera visible sur le site et les réseaux sociaux des Francofolies. Les podcasts seront disponibles à partir de septembre 2022 sur Spotify.
Notre reportage