Elles sont plus petites et bien moins nombreuses cette année. Les moules de bouchot dans la baie de l'Aiguillon manquent cruellement d'apports en eau douce. La récolte est fortement perturbée.
Laurent Hurtaud prend une moule de bouchot dans sa main. Une toute petite moule à qui il manque un bon centimètre. Ce mytiliculteur de la baie de l'Aiguillon n'en revient pas de cet été catastrophique. Le manque d'eau douce, normalement apporté à l'embouchure par les cours d'eau, est fatal à ses moules.
Moins charnues et moins nombreuses, elles suscitent même des réflexions chez les consommateurs. "Nos restaurateurs nous disent que certains de leurs clients font des remarques sur la taille de ces crustacés", explique Laurent Hurtaud. "Mais nous n'y sommes pour rien, c'est la nature, et la situation est la même partout dans l'Ouest."
Cet été, ce mytiliculteur compte déjà 20 à 25 % de perte de production et de chiffre d'affaires. "C'est pas la première fois, mais c'est récurrent et inquiétant pour l'avenir", soupire Laurent.
Dans ses naissains, le constat n'est pas réjouissant. Les bébés moules ne sont pas bien gros et mettront plus de temps à pousser, peut-être deux ans. "Je suis inquiet pour la récolte de 2023 ".
En attendant, sur les étals des poissonniers, certains ont déjà appliqué une petite hausse : 5,50 euros le kilo au lieu de 5 euros l'an passé.
Reportage de Sophie Wahl et Chloé Duval
En attendant, sur les étals des poissonniers, certains ont déjà appliqué une petite hausse : 5,50 euros le kilo au lieu de 5 euros l'an passé.
Reportage de Sophie Wahl et Chloé Duval
Reportage de Sophie Wahl et Chloé Duval