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Risque de submersion et inondations : depuis la tempête Xynthia, la recherche de solutions

Une maison les pieds dans l’eau, avec vue sur l’océan, le rêve de nombreux Français. Mais avec l’érosion côtière, la montée des eaux, et les évènements météorologiques de plus en plus intenses, cela peut rapidement se transformer en cauchemar. Comment lutter et se protéger de tels phénomènes ?

Jeudi 25 mai à partir de 22:45, France 3 Nouvelle-Aquitaine vous propose une soirée thématique sur les leçons tirées de la catastrophe causée par la tempête Xynthia en 2010. Vous pourrez découvrir un documentaire inédit : "Tempête Xynthia, l'avertissement", suivi d'un débat sur les leçons que nous avons tirées de cet événement meurtrier. 

L'occasion d'aller plus loin également avec "Se Réinventer" et "NoA sur Mer", deux programmes qui évoquent les solutions que les communes tentent de mettre en place pour lutter contre les risques de submersions et d'inondation. 

Un barrage anti-inondation amovible à La Rochelle

Nuit du 27 au 28 février 2010, une tempête hors norme se forme sur l’Atlantique. En seulement quelques heures, la commune de La Rochelle est balayée par les pluies, des milliers de maisons se retrouvent sous l’eau. Une dizaine d'années plus tard, la commune est méconnaissable. Batardeaux, digues… elle a investi des milliers d’euros pour se protéger de ces évènements météorologiques intenses.

Mais voilà qu’il y a un site, pourtant vulnérable, sur lequel ces "équipements fixes" ne pouvaient pas être déployés : le port de La Rochelle.

On a proposé à la commune notre solution amovible. C’est une solution de barrage souple, qui permet de protéger l’ensemble du vieux port de La Rochelle sur 800 mètres.

Pascal Klein, fondateur megasecure.europe

Grâce à ce dispositif innovant basé sur deux toiles souples, en seulement quelques heures, le port est protégé. " Ce sont deux toiles souples que l’on peut ériger à l’endroit où l’on le souhaite sans aucun encrage. Ça fonctionne avec deux toiles, une toile au sol qui permet un ancrage au sol et l’étanchéité, et la toile supérieure qui va s’élever avec le niveau d’inondation et qui fait barrage", précise Pascal Klein, fondateur megasecure.europe.

"On n’a pas encore en France cette culture de la prévention"

Coût de l’opération : 220 000 euros hors taxe. Aujourd’hui déployé dans de nombreuses communes déjà largement impactées par ces évènements intenses, tel que Mandelieu-la-Napoule ou encore Nîmes, ce dispositif s’exporte de plus en plus à l’étranger. " Malheureusement, aujourd’hui, on a bien souvent des partenariats avec des communes qui ont subi des inondations, c’est seulement après ces évènements qu’elles décident de s’équiper, mais on n’a pas encore cette culture de la prévention", regrette Pascal Klein.

Mais avec l’érosion côtière et la hausse du niveau de la mer, jusqu’à quand La Rochelle pourrait-elle se protéger de cette montée des eaux ? Certaines relocalisations de quartiers pourraient bien être envisagées dans les prochaines années.

Quels moyens pour lutter ?

D'ici à 2100, les scientifiques estiment que le niveau de la mer va grimper d’un mètre (hypothèse la plus pessimiste). Avec le réchauffement climatique, les phénomènes météorologiques sont attendus en plus grand nombre et plus violents sur le littoral de la Nouvelle-Aquitaine.

La loi Résilience et Climat offre de nouveaux outils juridiques pour relocaliser des biens exposés à l’érosion.  
Si la prise en compte du recul du trait de côte par les élus et la population est aujourd’hui bien réelle,  les moyens manquent encore pour mettre en œuvre des politiques concrètes sur le terrain.

►VIDEO.  "NoA Sur Mer : les communes face à la montée des eaux"

durée de la vidéo : 00h26mn00s
Que faire face à la montée des eaux dans les communes littorales de la région ? Enquête à Lacanau, Saint-Jean-de-Luz et sur le bassin d'Arcachon de Guillaume Decaix, Olivier Riou et Tanguy Scoazec ©France Télévisions

À Lacanau-Océan, dans le Médoc au cœur de la côte sableuse, après avoir été durement éprouvé lors de l’hiver 2014, le front de mer va faire peau neuve avec des travaux d’enrochement importants. La commune concilie à la fois des moyens durs de lutte contre l’érosion, mais aussi des techniques plus douces de remodelage des dunes. Saint-Jean-de-Luz doit s'adapter aussi au phénomène d'érosion et sur le bassin d'Arcachon, la dune du Pilat ne fait pas exception à la règle... Elle continue inexorablement son avancée sur la terre.

► Retrouvez Se Réinventer et  NoA sur Mer sur France.tv

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