Fermée au public depuis mars dernier, la tour Saint-Nicolas montrait des signes alarmants de fragilisation. Jeudi, des poutrelles d'acier ont été mises en place pour sécuriser l'édifice. Le processus de restauration s'annonce long.
Pour consolider la tour Saint-Nicolas à La Rochelle, une ceinture d'acier de 6 tonnes a été installée, jeudi 6 juin. Dans le jargon du bâtiment, on appelle ça un frettage.
"L'idée est d'avoir une poutre qui vient retenir la parment de la tour", explique Stéphanie Lhortolary, administratrice adjointe du Centre des monuments nationaux. "A l'intérieur de la tour, il y a une autre poutre qui va venir encercler la tour pour éviter tout risque de chute."
Pour fixer cette atèle géante, il a fallu transpercer les murs de 4 m d'épaisseur.
Afin de permettre le bon déroulement des opérations, le vieux port de La Rochelle est resté interdit à la navigation le temps d'effectuer l'opération.
La tour va être ensuite observée pendant un mois pour voir comment elle évolue. Elle pourrait rouvrir au public fin juillet.
Des fissures
Les fissures avaient été repérées sur la tour en mars dernier, date à laquelle elle avait été fermée au public.A terme, la structure métallique est vouée à disparaître. Coût estimé des opérations : entre 800 000 et un million d'euros.
Reportage de Yann Salaün, Laurence Couvrand et Maud Coudrin.
Intervenants : Stéphanie Lhortolary, administratrice adjointe du Centre des Monuments Nationaux - Bernard Le Magoarou, administrateur du Centre des Monuments Nationaux.