Le conseil municipal de La Rochelle a décidé lundi 18 juin de sanctionner les ivresses publiques. L'amende, fixée à 120 euros, correspond aux frais engagés par la police municipale pour intervenir sur la voie publique et sera reversée au service de santé publique pour la lutte contre les addictions.
A chaque intervention, le scénario est identique, comme l'explique Pierre Robin, adjoint au maire de La Rochelle en charge de la tranquilité publique et de la prévention de la délinquance : "La police municipale trouve quelques individus, dont on considère qu'ils sont en 'ivresse publique et manifeste'. Dans ces cas-là, les policiers doivent les conduire au commissariat afin qu'ils soient placés en cellule de dégrisement. Mais auparavant, il y a une étape obligatoire : les urgences. Un médecin doit en effet délivrer un certificat de non-hospitalisation avant que la police municipale ne se rende au commissariat."
Pour l'élu, cela mobilise les équipes de la police municipale, souvent trois personnes en même temps, d'autant plus qu'ils ne sont pas prioritaires pour une prise en charge aux urgences. Il reconnait qu'en 2017, la police municipale n'a dû intervenir que 25 fois sur la voie publique pour des cas d'ivresse publique et manifeste, "bien moins je pense que les pompiers de La Rochelle par exemple".
L'amende sera de 120€ : pour l'élu rochelais, "cela ne correspond pas à la réalité du coût" de chaque conduite au commissariat via les urgences. Il précise aussi que "toute la société est représentée parmi ces personnes ivres : des étudiants, des médecins, des SDF aussi parfois. [...] L'argent récolté, dans la mesure où on pourra le prélever, sera reversé au service de santé publique de la ville pour la prévention des addictions".
La décision entrera en vigueur le 1er juillet prochain.