Des scientifiques du CNRS étudient les vases des ports de La Rochelle pour détecter des traces de pollution. Les chercheurs effectuent des prélèvements sur les espèces marines.
Des scientifiques de La Rochelle Université passent au peigne fin les vases des ports de plaisance et de commerce de La Rochelle.
L'objectif de cette étude est de détecter la présence de polluants en analysant les espèces qui vivent dans le milieu naturel des ports de La Rochelle.
Les chercheurs appartiennent au LIENSs, un laboratoire mixte CNRS, Université de La Rochelle qui étudie le littoral.
Ils effectuent actuellement des prélèvements qui permettront d'échantillonner les communautés de vers marin, de petits crustacés et de mollusques bivalves nichés sur les fonds marins du port des Minimes.
Pour l'instant, on trouve des animaux que l'on avait déjà vu, l'idée, c'est à plus long terme, de pouvoir lutter contre d'autres espèces"
Jérôme Jourde Expert indépendant en Benthologie
Des vers marins, indicateurs du niveau de pollution
Grâce à ces observations, les chercheurs vont constituer une base de données des espèces endémiques.Younes Hani est l'un des universitaires qui travaillent sur ce projet. Il a embarqué à bord de l'Estran, une barge qui sillonne le port de plaisance de La Rochelle. Il s'intéresse plus particulièrement aux vers marins qui sont des indicateurs biologiques du niveau de pollution.
"On va développer des bio-marqueurs, des indicateurs biologiques, pour voir ces métaux, ces polluants qui ont été accumulés par ces vers" détaille Younes Hani Post Doctorant au CNRS
Ce programme devrait permettre aux infrastructures portuaires des Minimes de mieux protéger le milieu marin.
Des prélèvements ont été également réalisés dans les ports de commerce et de pêche de la Pallice. Une deuxième phase de ponctions avec échantillonnage est prévue au printemps prochain.
Reportage de Joël Bouchon, Olivier Riou et Alain Bortot :