Ce vendredi après-midi, plusieurs membres de l'association Sea Shepherd ont exposé trois cadavres de dauphins, capturés accidentellement par des pêcheurs. Une action choc pour demander de meilleures mesures pour protéger ces mammifères marins, et sensibiliser le public.
Sur les pavés du vieux port, trois cadavres de dauphins sont déposés sous le regard des passants. Ils ont été apportés par des activistes de l'ONG Sea Shepherd : "Aujourd'hui, on expose à La Rochelle devant du public pour pouvoir expliquer ce qui se passe en mer," explique Damien, responsable de mission au sein de Sea Shepherd. Il dénonce : "les engins de pêche qui ne sont absolument pas sélectifs et qui prennent énormément de dauphins tout au long de l'année." Il affirme que l'un de ces dauphins a été récupéré lors du passage d'une paire de pélagiques (deux bateaux qui tractent un chalut), et que les deux autres ont été observés dans des filets ce matin au large des Sables d'Olonne.
Le but de cette action est de demander des mesures plus efficaces pour protéger les dauphins des pêches accidentelles. "Le gouvernement nous propose des répulsifs acoustiques depuis des années, nous, on le constate sur le terrain, ça ne marche pas", détaille Damien. "Les vraies mesures aujourd'hui seraient des fermetures spaciotemporelles des zones de pêche". Une idée écartée par l'État français.
Les membres de Sea Shepherd présents pour cette action arborent une banderole : "des milliers de dauphins sont massacrés chaque année en France pour que vous mangiez du poisson." Pour eux, les consommateurs ont aussi un rôle à jouer pour limiter les pêches accidentelles de ces mammifères marins : "On appelle le public à se saisir de la problématique des dauphins, en expliquant comment changer son alimentation, choisir correctement," raconte le militant, "et si on veut vraiment protéger les dauphins, tout simplement, en arrêtant de manger du poisson.''
Entre le 1er décembre et le 25 janvier 2023, l'Observatoire Pelagis a recensé plus de 350 petits cétacés, dont 90 % de dauphins communs.