Pour l'épiphanie, la Rochelaise Nina Métayer a concocté une édition spéciale de galette en hommage à Notre-Dame-de-Paris. Cette galette reproduisant la rosace de Notre-Dame a été fabriquée en édition limitée et est uniquement vendue à Paris mais elle a rapidement rencontré le succès.
La Rochelaise Nina Métayer a été élue meilleure pâtissière de France en 2017. Elle exerce aujourd'hui à Londres où elle est à la tête de sa propre boutique mais c'est bien à La Rochelle qu'elle a fait ses gammes, il y a 12 ans en apprentissage dans la boulangerie Paillat de l'avenue Carnot. Puis très vite, la jeune femme a changé de registre pour entrer très rapidement dans le monde des grands restaurateurs parisiens, le Raphaël, le Meurisse et le Grand Restaurant de Jean-François Piège, deux étoiles au guide Michelin.
Après quelques années, Nina Métayer part s'installer à Londres où elle ouvre une French boulangerie dans le Mercato Metropolino, par besoin d'indépendance, dit-elle.
C'était un besoin d'indépendance, de faire ce que je ressens. Londres a été formidable. J'ai construit les laboratoires, j'ai formé des équipes, c'est une autre étape que j'avais besoin de faire et en plus dans un cadre qui était en accord avec mes convictions.
La rosace de Notre-Dame-de-Paris reproduite en 3D
Pour l'Epiphanie, Nina Métayer a créé une galette qui ne cesse de faire parler d'elle. La jeune femme a eu l'idée de reproduire la rosace de Notre-dame-de-Paris en pâte feuilletée.Aidée par son mari, elle reproduit en 3D les dessins de la rosace pour servir de modèle aux galettes qu'elle confectionne et le tour est joué. La technologie et l'artisanat ont été réunis au service de la gourmandise et du savoir-faire.J'ai commencé à y penser au printemps dernier. On avait les images de Notre-Dame-de-Paris partout, ça nous avait tous marqué et je trouvais que la galette avait aussi un aspect religieux avec les Rois mages, donc ça m'est apparu comme une évidence.
Jamais sans le beurre AOP Charentes-Poitou
Nina Métayer est devenue en moins de dix ans une référence internationale de la pâtisserie française mais elle n'oublie jamais son terroir d'origine auquel elle est très attachée. Elle fait la promotion du beurre AOP Charentes-Poitou qu'elle utilise pour réaliser ses gâteaux.Depuis que j'ai commencé ma formation, j'ai travaillé avec du beurre AOP Charentes-Poitou et je vais continuer, ça fait partie de mon histoire donc ça fait partie de mes pâtisseries. Il y a un sens à tout ça et c'est important de donner un sens quand on fait de la pâtisserie.
Elle a réalisé 200 galettes qui sont vendues au prix de 40 euros. Elles ne peuvent être achetées que pendant les deux premiers weekends de janvier dans une boutique parisienne de la rue Oberkampf.
Reportage de Yann Salaün, Louis Claveau et Josiane Étienne :