Dans le restaurant où il travaille, toute l'équipe est heureuse de son retour ! Ousmane Touré, un jeune Guinéen de 23 ans, est revenu le 22 janvier 2024 à La Rochelle en Charente-Maritime. Le commis de cuisine, soumis à une OQTF, avait été expulsé un mois plus tôt.
Au restaurant Ginger à La Rochelle (Charente-Maritime), les visages des salariés arborent tous un grand sourire ce 23 janvier 2024. La veille, Ousmane Touré, un des commis de cuisine de l'établissement, est revenu à La Rochelle, en Charente-Maritime, soit un mois tout juste après avoir été expulsé du territoire français.
Une lettre envoyée au préfet
En 2020, Ousmane Touré, arrivé en France en 2015, a été débouté de sa demande d'asile. Le jeune homme était donc soumis à une obligation de quitter le territoire (OQTF), qui a été finalement appliquée pendant les fêtes de fin d'année en 2023.
Son expulsion avait alors sidéré son employeur, Carlos Foito qui se souvient : "Je ne m’attendais pas du tout à ce qui s’est passé. Ousmane a été arrêté le 22 décembre, et le samedi 23 décembre, avec les fêtes, tout le monde n’était pas disponible."
On a tout fait pour qu’il ne prenne pas l’avion, mais ça n’a pas marché.
Carlos FoitoEmployeur d'Ousmane Touré
Dans les jours qui ont suivi, une forte mobilisation s'était mise en place pour aider le jeune homme, avec notamment une lettre envoyée au préfet. La médiatisation de l'affaire a poussé le préfet à prendre une mesure exceptionnelle.
"On est contents de l'avoir retrouvé"
Ces journées sont désormais derrière Ousmane Touré, qui lui, fait le tour du restaurant où il travaille à la plonge depuis trois ans. Il donne l'accolade à tous les salariés, qui chacun ont droit à leur surnom. "C'était difficile sans lui, de trouver quelqu'un qui travaille bien. On est très soulagés qu’il soit rentré, très contents de l’avoir retrouvé", confirme un de ses collègues.
J’étais dans l’avion pour la Guinée, je pensais que c’était fini.
Ousmane TouréCommis de cuisine
Une main posée sur un réfrigérateur, avec un grand sourire, Ousmane Touré peut désormais prendre le temps et se projeter davantage dans les prochains mois. "J'ai un visa d'un an. Je pourrai faire une demande de renouvellement dans trois mois."
Il ajoute : "Je suis très content d’être dans mon bureau et de reprendre mon travail comme avant. Quand j’y pensais, je ne savais pas si je pourrais revenir."