Olivier Falorni : pourquoi en est-on arrivé à ce stade d'imbroglio juridique dans l'affaire Vincent Lambert ?

L'affaire Vincent Lambert est révélatrice d'une faille juridique à laquelle il faut répondre avec une loi permettant de sortir d'un imbroglio juridique, pour ce cas, assez abominable. Ce sont les propos d'Olivier Falorni, fortement impliqué sur la question de fin de vie.

Une loi incomplète ?

La tragédie humaine de l'affaire Vincent Lambert révèle de multiples failles de la loi Claeys-Léonetti (adoptée en 2016), dont celle de la parole portée par les proches ou la famille.

Lors d'un entretien, le député de Charente-Maritime indique qu'en 2016, au cours du débat sur la loi de la fin de vie, il avait déjà défendu le principe de la hiérarchisation de la parole portée par les proches et la famille, comme ce qui existe dans la loi Belge, depuis 2002.

Il ajoute que dans l'affaire Vincent Lambert, parce qu'il n'y a pas eu de directives anticipées, parce qu'il n'y a pas eu de personnes de confiance désignées, il y a un flou qui fait que l'on doit consulter la famille et les proches.

Ce qu'Olivier Falorni propose

A l'image de la loi Belge, Mr Falorni indique "qu'il faut que se soit d'abord celui (ou celle) que l'on a choisi, celui (ou celle) avec qui on a mené sa vie, volontairement, [On choisit son conjoint, on ne choisit pas ses parents], que ce soit l'époux (homme ou femme), le concubin, le partenaire de Pacs… qui prime en terme de décision. Viennent ensuite les enfants (majeurs), et enfin, les parents en dernier lieu".

Le député demande une campagne d'information sur la rédaction de directives anticipées par tout un chacun. C'est-à-dire qu'en cas d'incapacité à décider de son choix de fin de vie, des indications soient faites lors de la pleine conscience de la personne.  

A ce jour, il ajoute que le ministère de la Santé est sollicité afin que les français soient informés de cette procédure. Les professionnels de santé (médecins…) pourront alors informer leurs patients sur ces directives anticipées.

Intervention d'Olivier Falorni lors des Questions au gouvernement - 21 mai 2019

Ce n'est pas la seule leçon à retenir dans l'affaire Vincent Lambert

Il ajoute "qu'il faut aussi tirer les conséquences d'une absence claire, dans la loi, de ce que peut représenter la décision finale, en accord avec le corps médical, lorsqu'il se prononce en l'arrêt de traitements puisqu'il juge que l'obstination devient déraisonnable".
 
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