Boudée durant quelques décennies, leur esthétique revient à la mode et séduit de nouveau un public de plus en plus large. Ce mois de l'Architecture est l'occasion de redécouvrir ce vaste patrimoine d'après-guerre.
Avec ses arcs en béton, peints en bleu et entrecoupés de pavés de verre, cette villa caractéristique des années 50 est encore surnommée par certains : villa grille-pain. Elle se situe dans le quartier de Foncillon à Royan, ce secteur regroupe plusieurs dizaines de constructions de ce type.
Cette esthétique fait son grand retour et continue de séduire.
Durant le mois de l'architecture, de nombreuses visites sont organisées. Claire, habitante de Marseille, apprécie : "J'ai l'impression d'être dans un film, c'est une surprise". François, originaire de Limoges, ne s'attendait pas à ce style : "Je ne connaissais pas du tout, j'imaginais bien le côté balnéaire, villas 1900, mais ça, non"
Colorées, ludiques, tournées vers le soleil
Ces villas voient le jour dans l'immédiat après-guerre à partir de 1947. Il faut dire qu'alors la ville est détruite à 85%. L'architecte en chef Claude Ferret et plusieurs de ses élèves redessineront l'habitat et imposeront de nouveaux codes.
Charlotte de Charrette, animatrice architecture et patrimoine de Royan, détaille par exemple le développement des espaces extérieurs : "Sur ces villas, on trouve beaucoup de toits terrasses, de pilotis, des loggias, des balcons"
Le tout réalisé en béton et agrémenté des incontournables pavés de verre. Cette esthétique directement inspirée du Brésil fait toujours des émules comme Jean Guillaume qui ambitionne de devenir architecte. "C'est quelque chose dont je me souviendrai si j'ai la chance de mener des projets de ce type"
Une mémoire qui n'est pas prête s'éteindre. A l'occasion d'une visite guidée dominicale, une cinquantaine de curieux et d'amateurs avait fait le déplacement.