Règle du 1 km : les maires de l'Île d'Oléron demandent un assouplissement pour permettre l'accès aux plages pour tous

Huit maires de l'Île d'Oléron souhaitent que les habitants de leur commune puissent pouvoir déroger à la règle du rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile pour les déplacements brefs. Ils veulent permettre l'accès pour tous aux plages, marais et forêts de l'île.

Les élus oléronais demandent de pouvoir fixer eux-mêmes les règles concernant les sorties de leurs concitoyens, en fonction des spécificités de leur territoire.

"Il faut prendre en compte la spécificité insulaire du territoire oléronais à la faible densité et permettre d’accéder aux nombreux espaces naturels : plages, marais, forêts. Physiquement et psychologiquement, le confinement est une épreuve pour tous. La déambulation en extérieur doit donc pouvoir se faire dans le respect des gestes barrières, bien-sûr !" écrivent les maires îliens dans un communiqué.

Ce décret nous pose probème à tous, ceux qui sont près de la mer ont cet avantage, ceux qui sont près des forêts ont un autre avantage et en fait, ce n'est pas juste. Ce que nous souhaitons, c'est que nous les maires, et pas que ceux de l'Île d'Oléron, tous les maires qui sont en bordure de littoral et puis les maires en milieu plus classique, en campagne ou autre, puissent disposer de la lecture de la distance du un kilomètre et en fonction du lieu d'habitation de permettre à chacun d'accéder à des espaces naturels ventilés pour qu'ils puissent respirer.

Christophe Sueur, maire de Saint-Pierre d'Oléron

"Arrêter avec une écoute purement parisienne de bureaucrates"

Les élus d'Oléron s'élèvent contre ce décret qui, selon eux, ne prend pas en compte les spécificités de chaque territoire car ils en sont bien conscients, ce débat dépasse les seules limites de leur île.

Ce que l'on souhaite, c'est arrêter d'avoir une écoute purement parisienne de bureaucrates qui considèrent qu'on fixe des règles au kilomètre. Nous ne sommes pas en métropole, nous sommes sur une île et je ne comprends pas que les habitants du centre-ville ne puissent pas aller voir la mer.

Christophe Sueur, maire de Saint-Pierre d'Oléron

Michel Parent, le président de la Communauté de communes de l'île d'Oléron, va plus loin en imaginant déjà d'étendre cette dérogation au milieu rural, où les densités de population sont faibles.

On peut imaginer que le milieu rural, qui est l'essentiel de la France territoriale, puisse en bénéficier. Ce serait à l'initiative d'un maire de dire cette forêt, ce bois, cet espace naturel mérite d'être un lieu de déambulation pour la population et je déroge à la règle pour l'accepter.

"Une épreuve physique et psychologique pour tout le monde"

Pour lui, cette mesure va devenir indispensable pour faire accepter un confinement qui risque de se prolonger dans le temps.

Le confinement va certainement durer. C'est une épreuve physique et psychologique pour tout le monde. On a besoin de respirer et de sortir. Le dernier confinement a créé beaucoup de frustations. Là, il faudrait des choses compréhensibles et adaptables pour nos concitoyens car on sait que le confinement s'inscrit dans la longue durée.

Michel Parent, président de la Communauté de communes de l'île d'Oléron

Les huit maires, qui se sont réunis samedi dernier, souhaitent à être reçus par le préfet de Charente-Maritime pour évoquer cette dérogation à la règle commune qu'ils demandent au nom des habitants de leur commune, sur une île jusqu'alors épargnée par l'épidémie.

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