La culture du sel redémarre sur l'île d'Oléron. Plusieurs sauniers ont repris des marais en mauvais état pour les remettre en fonction. Un choix de vie, comme c'est le cas pour Samuel, que nous avons rencontré.
La production de sel sur l'île d'Oléron est, certes, tombée en désuétude, pourtant, dans les années 30, on y produisait près de 3 000 tonnes de sel chaque année. Au 18ème siècle déjà, on comptait plus de 80 000 aires saunantes, c'est à dire les carrés sur lesquels on collecte le sel.
Aujourd'hui, la production repart avec des sauniers qui s'installent, comme Samuel Barbereau, il a transformé, à la sueur de son front, un marais abandonné en un marais prêt à produire. Comme quelques autres, il a fait le choix de s'installer et de faire revivre cette production et pour celà, il a laissé tomber son travail dans un bureau d'études. Après un stage de formation à Guérande il a décidé de se lancer. Il possède 20 aires saunantes et espère faire sa première récolte cet été.
La communauté de communes valorise la saliculture
Si la récolte du sel est bien organisée sur l'ïle de Ré avec la coopérative des sauniers qui regroupe 90% des producteurs, l'île d'Oléron est, de ce pont de vue là, une terre en friche. Il y a tout à faire et la communauté de communes de l'île d'Oléron tente de valoriser cette filière pour compter au moins une vingtaine de sauniers. Pour le moment, il ne sont que la moitié. Voir des producteurs réhabiliter les marais salants serait un signe de dynamisme et la garantie d'un bon état de l'environnement.
Reportage d'Éric Vallet, Marc Millet et Maud Coudrin avec Samuel Barbereau, saulnier à Boyardville.