La jeunesse de son visage ferait presque oublier qu'elle dispose d'une solide expérience. Anne Renault a été formée à la voilerie dans les années 90 et elle a pris en charge la fabrication d'une grande partie de la voilure de l'Hermione.
Son père a travaillé toute sa vie dans la marine de commerce et il s'est passionné pour le patrimoine maritime normand au point d'y consacrer un livre. A Douarnenez où Anne a grandi, la famille Renault vit au milieu des vieux gréments. Le dimanche, on navigue en famille sur des bateaux traditionnels et cette vie-là laisse des traces : Anne Renault décide de ressusciter un métier disparu.Anne quitte vite les Beaux-Arts dès qu'elle entend parler d'un CAP de voilier. Elle se passionne d'emblée pour ce métier manuel où sont reproduits les mêmes gestes qu'autrefois : concevoir une voile, la tailler, la coudre, la voir naviguer sur les bateaux d'exception, elle sait qu'elle y consacrera sa vie. Diplôme en poche, à elle le monde ! Son métier la conduit en Mauritanie et en Suisse avant de poser son sac à Fouras (17) où elle rejoint vite l'équipe en charge de la construction de la réplique de l'Hermione.
La frégate de La Fayette disposait de 17 voiles en lin. Pour réaliser le grand hunier, une voile de 219 m2 située sur le grand mât de la frégate, Anne la voilière s'est attaqué à un travail de longue haleine : 260 oeillets et 60 mètres de ralingue cousus à la main pendant environ 3 mois. Anne sera aussi de l'équipage qui va tester les premières navigations de l'Hermione à partir du 7 septembre prochain.
Nos confrères de l'émission "Littoral" ont rencontré Anne Renault dans son atelier de Fouras.
Reportage : "Littoral" (FranceTV)