Depuis mercredi matin 9h, les prélèvements d'eau sont interdits dans le sud de la Charente-Maritime. Et comme à chaque épisode de sécheresse, les agriculteurs sont pointés du doigt par les associations de protection de l'environnement.
L'un de ces agriculteurs du bassin de la Seudre a voulu témoigner pour expliquer que le partage de l'eau est possible. Il a même fait creuser à grands frais une retenue pour être autonome et ne plus pomper l'été, mais elle a été attaquée au tribunal administratif.
Tout le monde a soif
Les habitants et les milliers de touristes, les pêcheurs, les ostréiculteurs... Chacun veut sa part. Or dans le bassin de la Seudre, la terre sableuse, très filtrante, retient mal l'eau en surface. L'enjeu est délicat.Pour pouvoir cultiver ses pommes de terre primeur, Fabien Chaboisseau a décidé de faire creuser sa propre retenue d'eau. Mais à peine achevée, elle est contestée en justice. L'association Nature Environnement 17 a attaqué l'arrêté préfectoral l'autorisant devant le tribunal administratif, dans l'espoir que les irrigants repensent leur modèle de fonctionnement.
Le risque de la faillite
Ce chantier de 600 000 €, entièrement à sa charge, pourrait coûter son activité à cet agriculteur.
Reportage de Florent Loiseau, Guillaume Soudat
Intervenants : Fabien Chaboisseau, Agriculteur irrigant - Patrick Picaud, Coordinateur Nature Environnement 17