Originaire de Rochefort, Violette Dorange, 23 ans, sera la plus jeune navigatrice de l'histoire à prendre le départ du Vendée Globe, ce dimanche 10 novembre. Cela fait quatre ans qu'elle s'est lancée dans ce grand défi très ambitieux.
Ça y est, la Rochefortaise, Violette Dorange, est prête à hisser les voiles, ce dimanche 10 novembre, pour réaliser le Vendée Globe. Elle deviendra ainsi la plus jeune navigatrice de l'histoire de cette course mythique. Malgré sa qualification l'année dernière, le périple pour en arriver ici n'a pas été de tout repos. En début d'année, la jeune femme de 23 ans avait lancé un appel sur les réseaux puisqu'il lui manquait 50% du budget, soit 750 000 euros, pour partir en mer. Aujourd'hui, il s'agit d'un lointain souvenir.
Un palmarès déjà bien rempli
Depuis ses sept ans, Violette passe son temps libre à faire de la voile : "Depuis toute petite, je veux vivre des aventures, traverser l'Atlantique, faire le tour du monde, ça m'a toujours fait rêver", confie-t-elle au micro de France 2. En 2016, alors qu'elle n'a que quinze ans, elle réalise la première traversée de la Manche en optimist (petit dériveur en solitaire) entre l'Ile de Wight (Angleterre) et Cherbourg. L'année suivante, elle traverse le détroit de Gibraltar, toujours avec son optimist.
Puis en 2019, elle devient la plus jeune navigatrice à traverser l'océan Atlantique en course solitaire lors de la Mini Transat et la plus jeune à participer à la Solitaire du Figaro en 2020. Enfin, à vingt-deux ans, elle devient la plus jeune navigatrice à traverser l'Atlantique en solitaire à la barre d'un Imoca (un voilier monocoque de 60 pieds, soit 18,28 mètres). Le Vendée Globe ne lui fait donc pas peur : "Je ne sais pas ce qu'il va se passer sur ce Vendée Globe, mais je sais que ça va me marquer à vie".
Très présente sur les réseaux sociaux
Pour ce projet, elle a mis ses études d'ingénieur de côté et elle a embarqué ses proches, comme son compagnon Charles, qui assiste à ses entraînements : "Elle va tenir, c'est sûr", s'enthousiasme-t-il. "J'ai déjà pensé aux accidents de démâtage. Toutes les situations comme ça, il faut les anticiper pour se préparer, par exemple savoir comment sortir son radeau de survie en deux minutes, faut l'avoir anticiper, si ça arrive, ça arrive et normalement, je suis préparée pour", explique Violette. Du haut de son mètre soixante, rien ne semble l'effrayer.
Elle s'est préparée au moindre danger dans un hangar qui se trouve à Port-la-Forêt, dans le Finistère. Avec son équipe, ils ont réfléchi à tous les scénarios pour la rassurer. Rien n'est laissé au hasard : "Sur trois mois, il y aura forcément des galères, des réparations à faire, ce qui est bien, c'est qu'on part avec des systèmes qui ne sont vraiment pas durs à utiliser, pour pouvoir tout réparer dans le bateau", déclare un membre de son équipe. Entre le matériel et la nourriture, une vingtaine de sacs sont présents à bord, 400 kilos au total.
Quand elle sera à l'autre bout du monde, Violette continuera à donner de ses nouvelles, à ses proches, mais également à sa communauté sur les réseaux sociaux, notamment Instagram et Youtube.
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Elle a beaucoup travaillé sur son mental avant ses aventures. Plutôt serein, son père la suit dans le plus grand défi de sa vie :"J'ai vraiment confiance en elle, elle est solide, elle est très prudente, je suis super fière d'elle aussi parce qu'en arriver là, c'est merveilleux".
Quarante marins seront engagés sur cette édition du Vendée Globe, seulement six femmes, record égalé, mais loin de la parité.