Après trois semaines d’escale technique à La Rochelle, l’Hermione doit larguer les amarres jeudi. Une cure de jouvence nécessaire avant de rejoindre Cherbourg, la prochaine escale de la réplique de la mythique frégate de La Fayette.
Les gabiers sont à pied d’œuvre. Perchés en haut d’un mât de plusieurs mètres, ils sont une dizaine à préparer les voiles sous un soleil radieux. Dans le jargon maritime, mettre les voiles est signe de départ imminent.
L'Hermione en cale sèche
Mais avant que la proue ne fende les vagues, l’Hermione fait l’objet d’une toilette de printemps au port Atlantique de La Rochelle. En cale sèche.
Etape absolument cruciale, cette sorte de contrôle technique s’effectue tous les deux ans. Depuis plusieurs semaines, l’équipage de l’Hermione, composé de 56 marins volontaires et de 18 marins professionnels, inspecte chaque recoin de la frégate.
Une peinture «antifouling» qui empêche les coquillages de se coller à la coque vient tout juste d’être posée. Les moteurs ont été minutieusement contrôlés, le gréement et les joints des hélices changés.
Robuste, l’Hermione nécessite tout de même un entretien particulier. A commencer par ses pièces mécaniques «toutes faites sur mesure», souligne Sylvain Guesnier, le chef mécanicien du navire.
Autre enjeu : minimiser les risques d’incendies. Car sur ce bateau en bois, un feu peut vite devenir dévastateur. Les pompes à incendie ont donc elles aussi été vérifiées.
Une réplique bardée de technologies
Sous ses airs de frégate du 18e siècle, l’Hermione est un bijou d’architecture navale. Doté de tableaux de bord électroniques, il possède aussi de nombreux systèmes de détection des incendies qui permettent à l’équipage d’intervenir rapidement si besoin.
L’Hermione devrait être mise à l’eau jeudi.
Après l’Atlantique et la Méditerranée, cap sur la Manche et la mythique Armada de Rouen, un rendez-vous immanquable pour les amateurs de grands voiliers.