Covid-19 : Royan craint des "fêtes sauvages" cet été, le maire appelle à rouvrir les discothèques le 30 juin

Patrick Marengo signe une tribune collégiale dans "Le Parisien". Le maire LR de Royan et treize autres édiles de stations balnéaires de l'Hexagone demandent la réouvertures des boîtes de nuit et plaident pour "un déconfinement responsable". 

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"Un drame pour toute une profession, mais aussi pour les Français et leur envie de pouvoir faire la fête." Alors que les discothèques sont fermées depuis le 16 mars 2020, les maires de quatorze villes balnéaires de l'Hexagone haussent le ton et demandent la réouverture de ces établissements dès le 30 juin

Dans une tribune publiée dans les colonnes du quotidien "Le Parisien" ce lundi 17 mai, ils mettent en avant les difficultés du secteur et leurs craintes de voir surgir "le désordre et le risque sanitaire" dans leurs villes très touristiques.

"Sauvage et anarchique"

Parmi les signataires de ce texte initié par Franck Louvrier, maire de La Baule-Escoublac et Jean-Roch, fondateur du VIP Room, figure notamment le maire Les Républicains de Royan pour qui "les discothèques sont des régulateurs naturels de la vie nocturne".

Patrick Marengo justifie notamment sa position par les événements survenus l'été dernier dans certaines communes de l'agglomération, comme à Saint-Palais-sur-Mer. "Nous n'avons pas eu de morts mais on aurait pu en avoir" argumente l'élu royannais.

Nous nous sommes retrouvés dans des situations extrêmement difficiles avec des centaines de jeunes se rassemblant sur des plages urbaines sans souci des gestes sanitaires. Ils étaient une menace pour eux-mêmes et pour l'ordre public.

- Patrick Marengo, maire LR de Royan

La sécurité est d'ailleurs l'un des arguments mis en avant dans le texte de la tribune : "à la catastrophe économique, risque de s’ajouter le désordre et le risque sanitaire. Car sans voies alternatives, des fêtes sauvages et  désorganisées feront inévitablement leur apparition." 

Nous dénonçons l’idée selon laquelle nous pourrions reprendre une vie normale dans une France sans ces clubs, au risque que ce besoin festif qu’ils incarnent aille s’assouvir de façon sauvage et anarchique ou encore hors de nos frontières.

Extrait de la tribune parue dans Le Parisien

Comme à Royan, les maires de Biarritz, Saint-Tropez, Le Touquet ou encore Deauville affirment plaider pour un "déconfinement responsable". "Parce que nos jeunes souffrent depuis près de 18 mois de cette vie si particulière, nous demandons au gouvernement d’autoriser l’ouverture des clubs et discothèques dès le 30 juin. Cette demande ne se fera évidemment pas sans conditions : les professionnels du secteur le savent et se préparent depuis maintenant des mois" estiment-ils.  

Aucune perspective

Invité à réagir par la rédaction de France 3 Poitou-Charentes, l'un des patrons de discothèque du oays royannais dit "comprendre" la position du maire. "Royan c'est une ville très touristique l'été, il y a beaucoup de rassemblement en extérieur, beaucoup de gens qui consomment dehors" explique Bocar Fofana, gérant de "L'Apogée". 

Nous on a des vigiles, on sait quand il faut arrêter de servir des personnes trop alcoolisées. C'est sans doute plus dangereux de les avoir dehors que dans un établissement sécurisé et préparé. Encore faut-il être prêt...

- Bocar Fofana, gérant de la discothèque "L'Apogée"

Et c'est là où le bât blesse. Car dans le plan de déconfinement dévoilé par le gouvernement, les discothèques n'ont aucune perspective de réouverture. Seule indication : la déclaration du secrétaire d'Etat aux PME Alain Griset qui a promis le 15 mai sur Europe 1, une date de réouverture "avant le 15 juin". 

Des incohérences que le patron du syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL) n'avait pas manqué de pointer il y a quelques jours sur France 3 Nouvelle-Aquitaine. "Rouvrir le 1er juillet n'est pas souhaitable si c'est dans des conditions dégradées, des jauges réduites ou des distanciations imposés dans l'établissement. (..) Autant attendre le mois de septembre pour accueillir notre clientèle normalement" avait notamment déclaré Patrick Malvaës.

Selon le SNDLL, de nombreux établissements connaissent d'énormes difficultés financières ; un quart d'entre eux s'apprêterait à mettre la clé sous le dance-floor.

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