"N'en perds pas une miette, finis ton assiette !", c'est un des slogans de l'animatrice qui fait le tour des cantines scolaires du pays royannais pour sensibiliser les enfants au gaspillage alimentaire.
Saucisson-beurre, poulet-purée et pomme à croquer, le menu du jour est appétissant et génèrera sûrement moins de déchets que le poisson-épinard du vendredi.
Mais les enseignements transmis par Eva au cours de ce repas sont valables à tous les repas, qu'on aime ou qu'on n'aime pas. "Écoute bien ton ventre avant de remplir ton assiette !", "Cette pomme pas bien ronde, pas bien rouge, elle est quand même super bonne !"
Animatrice pour Terdev, association de sensibilisation au développement durable, Eva fait le tour des cantines de la vingtaine de restaurants scolaires de la communauté d’agglomération Royan Atlantique qui ont adhéré à la proposition d'ateliers de sensibilisation à la restauration alimentaire.
Un gaspillage diminué de moitié
En France, le gaspillage alimentaire en milieu scolaire, c'est en moyenne 80 à 100 g de nourriture par enfant qui part à la poubelle chaque jour.
Avec Eva, les jeunes convives de la cantine de Sablonceaux ont pesé chaque jour ce qu'il restait à jeter à la fin de leur repas. Et au bout de cinq semaines, entre prise de conscience et sens des responsabilités aiguisé, le poids de ces déchets a été divisé par deux, pour atteindre 40 à 80 g.
Un pacte et une loi
Scandale économique et écologique, le gaspillage alimentaire fait l'objet d'un pacte signé en 2013 entre l’État et les représentants des acteurs de la chaîne alimentaire.
Et même d'une loi depuis 2016, qui prévoit qu'aucune denrée alimentaire ne finisse à la poubelle grise. Les invendus propres à la consommation humaine doivent être donnés ou transformés, impropres, ils doivent faire l'objet d'une valorisation destinée à l'alimentation animale, ou être transformés par compostage ou méthanisation.