Dans les cantines de Châtellerault, des repas bio et en circuit-court à tarif inchangé malgré la crise

Alors que les prix des repas de cantine augmentent en France, à Châtellerault (Vienne) on mise sur la qualité en privilégiant le bio et les circuits courts sans augmenter le coût de la nourriture.

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Tomates, steak végétarien, purée de carottes et milkshake aux fraises. C’est le menu du jour dans les cantines scolaires de Châtellerault, ce mardi 7 juin. Au total, 2.000 repas sont servis tous les midis. Et malgré la hausse des prix de l’alimentation, les tarifs de ces repas devraient rester inchangés.

De 39 centimes à 3,75 euros

La recette : maîtriser au mieux les coûts, tout en misant sur la qualité et les produits bio. Ici, la cantine coûte entre 0,39 euros et 3,75 euros par repas selon le quotient familial. La mairie de Châtellerault assure qu’elle absorbe le coût de la flambée des denrées alimentaires sur le budget de la collectivité et qu’elle maintiendra les tarifs actuels.

“Nous nous donnons entre six et neuf mois pour mesurer l’impact des hausses”, explique Marie Horreau, directrice de l'éducation à la mairie de Châtellerault. “Nous verrons s’il faut réajuster nos moyens.” Au niveau national, le prix des repas pourrait être réévalué de 5 à 10 %.

Des repas bio et en circuit court

La solution se trouve surtout dans l’assiette, où le chef cuisinier veut privilégier la variété et l'équilibre alimentaire pour les enfants. Pour réaliser ses achats en circuit court, il a institué un partenariat avec les producteurs locaux de viande, de fruits, de légumes frais et secs.

“Le bio coûte un peu plus cher mais en maîtrisant la lutte contre le gaspillage ou encore les achats responsables avec un fournisseur qui produit exactement ce qu’il va vendre, on s’y retrouve”, précise Frédéric Brothier, responsable de l'unité de production culinaire de Châtellerault.

Dans la crise que l’on connaît actuellement, certains producteurs bio et locaux n’ont pas besoin d’augmenter leurs prix car ils n’utilisent pas d’engrais et ont un système de production moins interdépendant.

 Frédéric Brothier, responsable de l'unité de production culinaire de Châtellerault. 

Pour limiter les coûts, la restauration scolaire travaille aussi sur l’adaptation des menus. Comme remplacer les pâtes, dont le prix augmente, par de la pomme de terre. Marie Horreau, directrice de l'éducation à la mairie de Châtellerault insiste : “On surveille de manière très précise tous nos postes de dépense pour ne pas rogner sur la qualité du repas.”

Il y aussi la maîtrise des dépenses d’énergie, grâce à des panneaux solaires installés sur le parking de la cantine. “Aujourd’hui, on se pose la question du gaz utilisé pour les chambres froides qui consomment beaucoup d’électricité.”

Dans les 25 cantines de Châtellerault et ses alentours, la part du local représente 13 %. L'objectif est de la faire grimper à 20 % d’ici 2023, afin d'éveiller les papilles des enfants sans augmenter le prix de la nourriture.

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