L'équipe de France de voltige aérienne "unlimited" est en phase d'entrainement à Saintes, en Charente-Maritime. Accueillis par l'armée de l'air de la base 722, les pilotes, civils et militaires s'exercent aux figures les plus acrobatiques dans les airs. Ils préparent les prochains championnats d'Europe en juillet, à Niort.
Ce sont des pilotes très chevronnés qui sont installés depuis quelques jours à la base aérienne 722 de Saintes en Charente-Maritime. Ils appartiennent à l'équipe de France de voltige aérienne. Les pilotes et techniciens sont des civils et des militaires. "La collaboration civile et militaire est importante parce qu'on a un objectif commun, celui de faire rayonner la France à l'international. L'armée de l'air a des moyens logistiques qui nous permettent de nous entrainer dans d'excellentes conditions", explique Jérôme Houdier, le manager de l'équipe de France de voltige.
Ces pilotes s'entraînent ailleurs d'habitude, mais changer de lieux est intéressant pour ces compétiteurs "Ils ont l'habitude de voler à Salon-de-Provence ou à Moulins, mais en compétition, ce ne sera pas sur ces terrains-là. Donc s'habituer à voler avec de nouveaux repères, c'est super intéressant.", précise Patrick Paris, l'entraineur de voltige aérienne.
Pendant que les pilotes sont en l'air, leur instructeur est au sol et installé dans une chaise longue (pour éviter d'avoir le coup trop courbé), et regarde les figures qu'ils effectuent. Il corrige en direct certaines erreurs et peut discuter avec le pilote via sa radio.
Il y a aussi des femmes qui font ce métier. C'est le cas de Fanny Viallard qui a toujours voulu voler. Les sensations en l'air sont incomparables selon elle. "J'ai commencé à voler à 13 ans et j'ai découvert la voltige à 14 ans. Tout de suite, ç'a été une accroche avec ce sport". Parce qu'il s'agit bien d'un sport qui nécessite des capacités physiques bien particulières "On prend des "G" en positif ou en négatif, des forces gravitationnelles ou antigravitationnelles, et là, on va devoir contracter les muscles pour pouvoir conserver l'irrigation du cerveau, pour avoir toujours du sang dans le cerveau. L'objectif est d'être le plus performant possible, de ne pas se laisser perturber par l'environnement extérieur, donc on va avoir de l'adrénaline, mais on n'en est pas forcément conscient à l'instant T. C'est une force qui nous permet de nous dépasser pendant le vol."
Mais le jeu en vaut la chandelle "c'est une vision du monde complètement différente par rapport à la vision sur terre. On a la chance de voir les choses en 3D", explique-t-elle.
Les pilotes continuent leur entrainement et se retrouveront à nouveau dans la région début juillet, ils participeront aux championnats de haute voltige de Niort.
VIDEO. Voir le reportage de Frédéric Cartaud et Pascal Simon.