Le parquet de La Rochelle vient d'annoncer que la plainte déposée par des riverains sinistrés contre l'ex-maire de Charron (17), où la tempête Xynthia avait fait trois morts en 2010, a été classée sans suite.
Les investigations menées par la gendarmerie n'ont pas permis d'établir les faits de mise en danger de la vie d'autrui."
Communiqué du parquet de La Rochelle
Le classement "est une reconnaissance que je n'ai pas de responsabilité dans le drame", a réagi l'ancien maire visé, Jean-François Faget, sur France Bleu La Rochelle. L'ancien élu, auquel les sinistrés reprochaient de ne pas les avoir prévenus, plaidait que les consignes qu'il avait reçues alors de la préfecture, et transmises, étaient de "rester chez soi". "Il aurait fallu évacuer, mais cette consigne n'a jamais été donnée", a-t-il ajouté.
Le maire DVG avait démissionné quatre mois après Xynthia, disant ne plus avoir "l'esprit à s'occuper d'autre chose que de la tempête" alors qu'il importait que sa commune puisse "s'occuper d'autre chose". Un de ses adjoints lui avait succédé.
Le 28 février 2010, la brusque montée des eaux sous l'effet conjugué de la tempête et d'une marée de fort coefficient avait fait 47 morts en France, dont 29 en Vendée, 12 en Charente-Maritime, dont trois à Charron. Plus de 200 expropriations-démolitions ont eu lieu depuis sur la commune.
En décembre, l'ex-maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), commune la plus touchée par Xynthia (29 morts) et son ex-adjointe à l'urbanisme, jugés pour homicide involontaire, ont été condamnés à respectivement quatre et deux ans de prison ferme.