Une exposition immersive se tient actuellement à l’espace Franquin d’Angoulême, jusqu’au 3 septembre prochain. L’occasion de revenir sur 125 ans d’histoire d’une des plus grandes sociétés cinématographiques françaises.
La robe portée par Monica Bellucci dans le rôle de Cléopâtre, le costume de Burt Lancaster dans le Guépard de Visconti ou encore l’emblématique panneau de Bergue tout droit sorti de Bienvenu chez les chtis... Des objets mythiques, bien connus des fans de cinéma. Mais aussi des projections et des musiques qui réveillent nos émotions. Le tout, sur 125 ans d’histoire.
L’espace Franquin accueille jusqu’au 3 septembre une exposition immersive à la découverte d’un des plus grands distributeurs de films Français : Pathé. Pour l’occasion, toute la salle a été aménagée afin d’offrir aux spectateurs une expérience immersive au cœur des moments les plus cruciaux des grandes productions françaises. "C’est extraordinaire, ça me fait voyager complètement… et puis ça navigue sur plusieurs générations", s’exclame Lysiane. Projections de morceaux de films, retour sur les coulisses des grandes productions et même des photographies en 3D, les visiteurs évoluent dans un espace animé. "C’est très instructif. On vient souvent au festival du cinéma alors ça nous plaît forcément. C’est génial de revenir sur ces films qu’on connaît bien", affirme Fabien, ravi de sa visite.
Retracer l'histoire
"Quand j’arrive ici j’ai évidemment beaucoup de souvenirs qui remontent, sourit Dominique Besnehard, co-délégué général du Festival Francophone d’Angoulême (FFA).
J’ai des anecdotes avec tous ces grands moments de cinéma." Des moments mis à l’honneur dans cette exposition avant un véritable hommage lors de la prochaine édition du FFA. "Cette année nous allons présenter douze films retraçant l’histoire de Pathé. Des toutes premières productions à La belle course… pour montrer la diversité de la marque." Lors du festival comme pour l’exposition, le défi est de taille : rappeler que Pathé, c’est un mélange de productions à gros budgets et de cinéma d’auteur. "C’est un bel hommage, mais c’est surtout une façon de montrer qu’une entreprise peut être ancienne et se renouveler suffisamment pour continuer de vivre", soutient Jérome Seydoux, président de Pathé.
Créée en 1896, la société de production fut même, avant la première guerre mondiale, le leader mondial du cinéma. "Avec cette exposition, nous souhaitons parler du passé, de l’histoire, et de l’avenir, en utilisant des images d’hier pour évoquer celles de demain", ajoute Dominique Besnehard. Une vision de l’avenir qui passera sans aucun doute par des "films spectacles" en tête d’affiche, sans pour autant abandonner le cinéma d’auteurs.
En attendant, ce "musée" du cinéma éphémère et immersif attend son public pour tout l’été. Et le coq de Pathé, lui, n’a pas fini de chanter.