La Compagnie Générale des Effets Visuels, installée en Charente, est spécialiste des effets spéciaux pour le grand écran. Ses infographistes peuvent modifier, enrichir ou créer des décors. Reportage dans les coulisses de ce studio d'illusionnistes.
Des bâtiments en flammes, des personnages luttant contre le blizzard… ou encore un super-héros dont les mains s’embrasent : derrière ces spectaculaires scènes de cinéma se cachent des petites mains qui opèrent en toute discrétion dans une entreprise de postproduction à Angoulême.
La Compagnie Générale des Effets Visuels (CGEV) est un studio de magiciens de l'image, des infographistes capables notamment de modifier des décors naturels. « Cela demande pas mal de préparation en 3D, explique Joël Pinto, infographiste. Donc ce sont des plans qui peuvent durer plusieurs semaines, avec les allers-retours avec le réalisateur (...). Sur cette image de Paris, on constate des bâtiments qui sont trop récents pour l’époque du film, donc on les a effacés (…) et on a rajouté quelques petits clins d’œil à l’époque ».
Le studio est l’un des rares, en Charente, à réaliser ce travail spécifique réservé au cinéma. « OSS 117 », « Simone » ou encore « Couleurs de l’incendie », ces quelques films sont passés par la CGEV d’Angoulême, reconnue pour son travail de précision.
Sur son ordinateur, Etienne Mouton, lui aussi infographiste, travaille à une scène d'accident : un avion écrasé en pleine jungle. « Le but, c'est de rajouter des lianes, de la végétation autour de l'avion, pour qu’ensuite, on l’intègre dans l’environnement. En fonction de la force qu’ont les lianes autour de l’avion, je peux les faire un peu plus larges, un peu plus grosses (…). On peut régler tous les éléments indépendamment ».
« Nous avons un panel d’effets qui est très large, qui va du simple effaçage à la reconstitution de décors en 3D, où l'on fixe par exemple des particules ou du feu, de l’eau, des choses qui sont en images de synthèse », résume Joël Pinto.
La Compagnie Générale des Effets Visuels recherche aujourd’hui de nouveaux infographistes, pour faire face à une demande croissante des réalisateurs.