Le site de l'ancienne usine Saft et seize maisons environnantes dans le quartier Saint-Cybard à Angoulême sont contaminées par des restes de trichloréthylène pouvant "provoquer le cancer". Un accord a été trouvé pour décontaminer les lieux.
C'est un espoir pour les habitants autour de l'ancienne usine Saft à Angoulême : un accord a été trouvé entre le département de la Charente et Alcatel Lucent Partners (ALP), les derniers propriétaires de l'usine, pour financer la décontamination du site, pollué au trichloréthylène (TCE), une substance aujourd'hui jugée par l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) comme pouvant "provoquer le cancer".
L'accord indique que le département de la Charente et ALP financeront les travaux à hauteur de 50% chacun.
Depuis deux ans, des études menées montrent que le site et ses environs proches sont pollués, notamment certaines nappes souterraines, incluant l'eau des puits, et l'air des habitations alentour.
En tout, seize habitations dans le quartier Saint-Cybard à Angoulême ont été identifiées comme étant polluées au trichloréthylène. Le taux en TCE y est supérieur à la valeur repère de 2μg/m3 d'air.
Cet ancien site de la Saft, utilisé jusqu’en 1984 pour la fabrication de piles, occupe une surface de 11.000 m² en pleine zone résidentielle.
Des mesures prises
Pour limiter l'exposition des riverains, il est notamment interdit d’utiliser l’eau des puits pour la consommation humaine, le remplissage des piscines, l’arrosage des potagers et l’abreuvage des animaux.
Il est aussi recommandé d’aérer les maisons au moins 10 minutes par jour.
Des travaux sont prévus dans les mainsons où la concentration en TCE dans l'air a diagnostiqué supérieure à la valeur repère de 2μg/m3.
Dépollution totale ?
Les autorités indiquent néanmoins qu'une "dépollution « totale » n’existe pas".Elles précisent que "traiter les zones sources concentrées permet de réduire notablement les impacts".
Elles indiquent par ailleurs que le "maintien d’une pollution résiduelle est le plus souvent dû à des contraintes techniques" et que les "objectifs de dépollution doivent permettre de garantir que le risque résiduel est compatible avec l'usage".